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L’Inde sepleiKrionale a aussi ses tribus sauvages,
connues sous le nom de Parbatiyas, ou monlagnards',
M. ib icbard cite le nom de plusieurs autres tribus ou
peuplades allophylieimes ' de rindous ian, qui b a -
bileiil la vallée du Bialmia-Poutra et sur les boixls
du Bengale : ainsi, celte paiaie de l’Asie orientale
eut ses abo. igèiies, ses Devs, comme la Bacti iane, la
Sogdiane, la Medie, etc., comme l’Europe eut ses
Ugrieiis au uord-ouest, el ses Ibéiàens, Liguriens,
Eli usques et Pélasges au sud-est et au sud.
Nul doute que la bigaiTure de la couleur des Indiens
ne provienne du mélange des conquérants avec
des aborigènes noirs el i-ouges; une population h peu
près égalemeni formée de noirs et de blancs peut se
conserver dans des proportions numériques à peu
près cons tante s , et pKsenter toutes les nuances in termédiaires
aux deux couleurs. 11 ne pouvait eu être
ainsi dans nos colonies, o ù , jusqu'à présent, les a lliances
mixtes n ’étaient autorisées ni p a r le s préjuges
de ces pays, ni même par la loi ; mais là où la
polygamie est autorisée, les femmes jaunes, blanches
et noires sont tour à tour admises dans les sérails,
et dès-lors on conçoit le partage de la population entre
diverses couleurs, la persistance des unes et des
autre s , malgré les nombreux croisements des deux
espèces. Voici comment je m’explique ce fait : un
» Nom queM. Pnchard a cru devoir adopter, pour déssigncr les espèces
primii.ves qui précédèrent, sur divers points du globe, les espèces ou races
conquérantes de nos temps historiques.
blanc et une négresse produiront un m ulâtre ; le mu lâtre
et une blanche, un individu ayant trois quarts
de blanc et iin quart de noir ; ce quarteron et une
noire reproduiront un mulâtre ; celui-ci et une noire,
un quarteron en sens inverse, et si ce de rnie r s’allie
à line noire, le produit de cette nouvelle alliance sera
nègre, maisavec des modifications très-grandes; il ne
sera jamais aussi laid que le plus laid des auteurs
primitifs de celte succession de parentés, et il conservera
en grande partie les traits de la race supérieure,
malgré le reiour à celle des deux souches qui
était primitivement inférieure à l’autre. Cette amélioration
de race sera d ’autant plus sensible que les deux
espèces étaient l’une et l’autre plus belles et moins
éloignées. Et c’est précisément ce qui a lieu dans
rin d e .
Les peuplades que leurs langues, leurs moeurs sauvages,
leur type anthropologique même, éloignent le
plus des In d o u s , sont cependant d ’assez beaux
hommes, témoin les Cingalais ’. Au reste, de tous les
temps les Indous firent venir des femmes cafres , de
la côte E. de l’Afrique; ces femmes sont fort estimées
des riches voluptueux de l’Indouslan ; ii n ’est
donc pas étonnant que la couleur noire y soit aujourd’hui
plus commune peut-être que les teintes jaune
et blanche.
Le Dekhan possède des aborigènes cuivrés; les
femmes de Golconde sont célèbres par la beauté de
1 Voir la description des Cingalais, par Davis, dans VHi s t. n a t . de
l ’homme, par Prichard, 1 . 1", p. 327, trad, de M. le D. Rollin.
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