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propre et exclusive de ses animaux. Bien certainem
en t, ils vivraient au jo u rd ’hui su r toute la côte est
de l’Afrique, si leu r patrie avait été mise en rap p o rt
p a r quelques points avec la masse du continent
a c tu el; e t, tout en reconnaissant les divers centres
de création de ce c o n tin e n t, il nous serait également
impossible de leu r assigner pour patrie primitive ou
les plateau des monts Liipota ou ceux de la chaîne
de Madagascar.
L’homme y fu t-il aussi aborigène ? Cette île a trois
cent cinquante lieues de longueur ; sa largeur varie
de cent h q u a tre -v in g t-d ix et cinquante lieues ; elle
e st, en somme, d ’une g randeur supérieure à celle
de la Grande-Bretagne ; elle la surpasse en longueur
de près de la moitié de son étendue ; ainsi
n e serait-il pas étonnant qu’elle ait été pour l’humanité
un centre de création primitive. Bien que
le temps en ait détruit 1 es p re u v e s , cela est cepend
an t fort probable ; mais il n ’existe plus guère que
des métis à Madagascar.
Les îles les plus isolées , quelque petites q u ’elles
soient, furent de petits centres de création. La variété
de leu r fertilité fut en rap p o rt avec leu r étendue ; mais
enfin elles v iren t c ro ître et se développer en petit ce
que possède en grand le continent auquel elles se
rattachent toujours p a r la n a tu re de leu rs productions.
Ainsi la végétation de Taïti, des îles Pomotou,
des îles Marquises . des îles Sandwich est en grande
p artie celle de l’Australasie, bien que ces petites
contrées soient plus rapprochées de l’Amérique
qu’elles ne le sont du grand continent asiatique.
Mais , d ’a b o rd , il y a une chaîne d’îles non in te rrom
p u e , depuis Sumatra ju sq u ’aux îles Pitca irn
et Ducie; or, à conditions égales de latitude et de
dispositions locales , les effets harmoniques ne
doivent-ils pas ê tre les mêmes pour des te rre s environnées
d’une même tem p é ra tu re , soumises également
aux influences de la mer et de l’électro-magnétisme?
Ce d e rn ie r est, sans aucun doute, régi dans ses
mouvement p a r la direction des vents et p a r celle de
la rotation te r r e s tr e , à l’intervention desquelles la
disposition des cimes apporte probablement une modification
normale et p a r conséquent invariable ; là,
comme pour toutes les parties de la te rre . La succession
des montagnes de f Océanie e n tre tie n t des
sphères magnétiques d’une étendue inégale ; mais
toutes probablement en c o n ta c t, de manière à re produire
l’effet de monts enchaînés p a r une constante
continuité ri
A toutes ces circonstances se ra tta c h e , sans au cun
d o u te , la n a tu re des climats divers de la te rre ,
et de la dépendance des mêmes causes résu lten t
des effets semblables, su r une étendue plus ou
moins grande de la surface du globe. Ce qu’il y
a de bien certain , c’est que les montagnes ont
1 Lrs influences physiques communes ont pour conséquence des ressemblances,
mais jamais ces ressemblances ne portent sur tout; à coté d’elles
il y a toujours des créations propres au pays : c’est ce que nous montrent
les iles polynésiennes, même parmi les oiseaux. Les oiseaux de Taïti, de
Samoa, de Tonga, de Viti, ne sont pas complètement les même s ; les genres
se répètent, mais les espèces rarement.
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