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2 U VOYAGE AU POLE SUD.
bères de l’Atlas, les anciens Ibériens qui fu ren t longtemps
des navigateurs intrépides, les Liguriens, qui
habitaient conjointement avec eux les îles et les bords
delà Méditerranée. Tous c e sh om m e s,sio n en excepte
les Chinois, sont, ou o n t été, nomades ou bien navigateurs
: les Polynésiens réduits à l’espace circonsc
rit de leu r a rch ip el, dépensent au jo u rd ’hui leur
activité inquiète en querelles e t en combats continuels.
L intelligence des Chinois domine toute cette
création secondaire ; leu r esprit c ré a teu r est comparativement
su p é rieu r à celui de tous. Ces hommes d é pensèrent
toute leu r activité dans les arts et dans la
c u ltu re ; ils tran sfo rm è ren t le sol qui les vit n a ître
en un pays en ch an té ; ils en re tirè re n t d ’immenses
richesses, dues à leurs infatigables travaux. Ce peuple
fut moins puissance maritime que puissance continentale,
et les Arabes et les Malais se chargèrent de
tran sp o rte r p a r mer les brillants produits de ses
ingénieuses fabrications.
Implantés su r le territo ire de la Chine, les Malais
eussent-ils vaincu p a r leu r persévérance les obstacles
que leu r eût opposés la n a tu re ? Auraient-ils *
montré le même goût pour une architecture délicate?
a u ra ie n t-ils , enfin, attiré chez eux les étrangers
avides de leurs so ie rie s, de leurs laques et d’une
foule d’autres jolis produits? Non; tout cela eût été
incompatible avec le ca rac tère du Malais, qui est
im p a tien t, audacieux, insolent, irascible , en v ieu x ,
p a resseux, voluptueux, mobile, inconstant, tra ître ,
vaniteux, somptueux su r ses v ê temen ts, mais qui
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ZOOLOGIE. 215
se contente d’une maison en chaume. Il n ’a de goût
que p o u r les plaisirs e t surtout p o u r les plaisirs
e n iv ra n ts , les amours débauchés, les excès de l’opium,
du betel, du tabac et des liqueurs fermentées.
Enfin, il ne saurait offrir, en compensation de tan t
de défauts, aucune des estimables qualités qui sont
le résu lta t de Tamour du travail ; de Tordre, de 1 é -
conomie ; de plus de fixité dans les idées et dans les
affections ; de moins de vanité, de plus de constance
et de plus de conscience. En regard de ce tableau si
affligeant, il est cependant une consolante observation
à faire : les Malais, modifiés p a r l’éducation européenne,
p résentent u n c arac tère fort heu reu sem en t
mitigé; car les principes de religion et de morale
développent des vertus communes à tous les hommes
. lorsqu’ils o n t tous en vue le même b u t ; la pratique
des vertus que Dieu exigea de leu r raison.
Ce qui précédé me conduit à ces conclusions :
r Les moindres des intelligences, qui remontent aux
premiers temps de la période humaine, sont mues
p a r peu de p a ssio n s, et celles-ci sont de 1 ordre le
moins élevé : la cupidité en est le pivot. 2" Il est des
intelligences moyennes qui sont au co n tra ire en tiè rem
en t dominées p a r les passions ; elles sont les seuls
mobiles de leu rs actions. Elles ap p artien n en t à la
période de tran sitio n de la période h umaine. L espèce
indo-chinoise est le passage de cet échelon de la
série intellectuelle à son échelon ascendant. 3“ Le
degré su p érieu r est celui que les devoirs, les obligations
envers Dieu et envers les hommes dominent le
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