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très-ridé. Leur stature est généralement petite ; ils
sont maigres; leur ventre est creux, leur membres
sont grêles, quoique assez bien proportionnés avec
l’ensemble de leur ex té rieur; leurs pieds sont plats
et le calcaueum saille beaucoup en aiaière*. Leur
physionomie a une expression d ’extrême brutalité.
Les habitants septentrionaux de la Nonvelle-Hol-
lande appartieimeiit à une espèce particulière d ’Australiens.
Voici la description que j ’eii ai donnée, l’an née
dernière, dans un mémoire lu à l’Académie des
Sciences L
« Leui* chevelure laineuse, sans êlre crépue, r e -
« tombe eu longues mèches tournées on tire bouchon,
« ce qui leur donne un peu l’aspect de ces têtes de
« fleuves couvei'les de conferves qui ornent les ba s -
« sins de nos parcs. Leur seule toilette consiste à se
« barbouiller de c h au x ; puis ils tracent sur leur
« peau noire des ligues dénuées d ’originalité dans
« leur disposition, et qui semblent êlre le résultat in-
« forme du jeu d'un enfant. Le nec p h isu llrà de leur
« pittoresque paraît consister à se donner l’appai'ence
« d’un squelette, en passant une traînée de blanc sur
« le trajet de chacun de leurs os. Leur chevelure leur
« fait une tête énorme qui contraste d'une manière
« fort désagréable avec la maigreur de leur membres.
<( Leurs pieds sont plats, leur ventre gros; leur taille
■* Consnllcr les figures qu’en donne Péron dans sonA'oy. aux terres australes,
A lla s, [)1. 18 et 20.
2 Une analyse en a été imprimée dans les comptes-rendus de l’Académie
des Sciences.
« généralemenl élevée ajoute beaucoup à la laideur
« de leur ensemble pauvre et mal fait. Leurs yeux
« injectés sont assez enfoncés, la sclérotique en est
« jaunâtre ; l’arcade sourcilière est chez eux plus a r -
« quée que chez les aborigènes de la Nouvelle-Galles ;
« leur nez est dépi*imé à sa racine ; il est épaté à son
« extrémité, mais moins gros, moins saillant dans
« son ensemble que celui des naturels de Po rt-Ja ck -
(( son ; leurs grosses pommelles, leur front fuyant et
«étroit, la saillie en avant de leurs maxillaires, leurs
« moustaches et leur barbe crépues el abondantes, la
« grande ouverture de leur bouche, les rides épaisses
« qui sillonnent leur face sur le front et autour de la
«bouche, tout cela forme un masque repous -
« sant- »
Leur regard est stupide; rien de féroce ne se manifeste,
extérieurement du moins, chez ces pauvres
diables qui e rrent le jour el s’abritent a peine la nuit,
et qui, possédant de beaux bois de conslrucliou, ne
font rien pour améliorer leur sort, car ils ne construisent
ni abi'is ni pirogues.
Celle description, comme on le v o i t , s’éloigne
beaucoup de la précédente et coïncide davantage avec
celle que nous avons donnée plus haut de l’espèce
endamène, avec cette différence pourtant que les cheveux
des Endamènes sont longs et crépus, sans être
laineux, et que ceux des Australiens du nord sont
longs et laineux sans être crépus. Ces hommes rappellent
bien en effet les habitants de la Nouvelle-
Galles du sud ; ils appartiennent bien au type austra-
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