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364 VOYAGE AU POLE SUD.
ai autant remiirqiié que dans les communes deLehan
et de l’As, entre Carhaix et Châteauneiif. Mais, chose
bien remarquable, les femmes sont infiniment moins
bien que les h omme s , qui tous, sans être grands, sont
véritablement fort beaux hommes. Ain s i, il arrive là
ce que j ’ai observé plusieurs fois en Amérique parmi
des tribus d ’indigènes, et dernièrement en Océanie.
La délicatesse naturelle à la femme s’arrange mal de
l’état barbare où elles vivent, et les travaux de la terre,
auxquels les laborieuses Bretonnes s’adonnent avec
trop d ’énergie et de constance, gâtent de bonne heure
leurs formes délicates, détruisent en elles la grâce
du maintien, et rident prématurément les traits de leur
visage. Ces travaux sont d’a u ta n t plus pénibles pour
elles, q ue le progrès de l’agriculture n ’est pas encore
venu économiser les forces de l’homme par le perfee-
fectionnement des moyens de culture : la civilisation
a très-peu progressé dans cette partie de la France.
Cependant, malgré celte dégradation physique des
paysannes de la Basse-Bretagne, la race n ’a pas dégénéré,
el il n ’est pas de pays où les hommes offrent
un ensemble plus complet d ’hommes uniformément
bien faits, etde figures, auxquelles il ne manque pour
être tout à fait agréables, qu’une finesse que finslruc-
tion communique seule à la physionomie. J ’ai eu occasion
d ’examiner, dans des ossuaires b re to n s , nu
grand nombre de têtes osseuses ; elles sont remarquablement
belles, et surtout toutes se ressemblent d’une
manière frappante. Sans doute que des alliances fort
peu mêlées, et surtout l’absence à peu près c om -
plèteduscrofule, qui est aussi commun dans nos villes
qu’il est rare dans ces lieux élevés dn Finistère, contribuent
également à cette parfaite conservation du
type celtique. On trouve, dans les catacombes de Pa ris,
un grand nombre de formes b iz a r re s , qu’il faut
attribuer à l’iniluence du scrofule; car elle est bien
plus étendue qu’on ne le suppose généralement. Le
scroÎLile offre, en effet, bien des degrés, depuis la bouff
i s s u r e lymphatique de certains hommesgrêles, petits,
laids, jusqu’au rachitisme le plus confirmé, en passant
par les déviations de la colonne vertébrale et
p a r les ulcérations des écrouelles. Parmi ces crânes,
on reconnaît facilement les caractères de la race
ariane : tête ronde, front s’élevant haut au-dessus
des yeux et continuant supérieurement dans le même
plan que la face. Quand on compare un certain nombre
de nègres à un pareil nombre de mulâtres, ce caractère
est déjà devenu très-sensible ; il est d ’autant
plus frappant qu’au premier coup d ’oeil on reconn
a ît, dans l’ensemble du faciès, une analogie d ailleurs
parfaite.
Lorsqu’un homme et une femme , appartenant à
deux espèces différentes, s’unissent, le fruit de cette
union est un représentant dégradé du plus beau de
ses parents, et le représentant amélioré du moins
beau des deux êtres qui lui donnèrent le jour. Les
mulâtres héritent moins des traits des blancs que
de ceux des nègres; au contraire, c’est toujours par
la saillie et par l’élévation du front qu’ils se distinguent
de leurs parents noirs. L’amélioration qui r é -
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