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et les vapeurs q u ’une m oindre température ne pouvait
ten ir en suspension dans l’atmosphère, laquelle demeura
épurée de toutes les substances étrangères à
son mélange, qui eussent été nuisibles à la vie des
végétaux ou des animaux futurs.
Or, on doit entendre p a r atmosphère ce milieu où
sont appelés à vivre un certain nombre d’êtres, q u i ,
sans elle, ne pourraient ê tre en rapport avec le monde
ex té rieu r ; son but est donc l’existence, et sa création
en entraîne nécessairement les merveilles ; car,
qui suppose une atmosphère autour d ’une p la n è te ,
doit y supposer des êtres respirants, des rayons lumineux
réfractés, et des yeux p our en recueillir les images
réfléchies ; en un mot, une organisation ! 11 faut
donc conclure fo rc ém en t, que lorsque la te rre était
encore couverte d’e au , elle était déjà peuplée. Il est
vrai que ses habitants étaient nécessairement des animaux
bien simples, quoique parfaits pour le but de leur
destinée , car jamais rien d ’imparfait ne saurait sortir
de la main de Dieu ! Mais enfin la simplicité de
leu rs organes eût témoigné de la pauvreté des re ssources
alimentaires de cette ép o q u e , si leur nature
moins éphémère nous eût permis d ’en re tro u v e r les
débris.
Des rep ré sen tan ts des animaux de ces temps r e culés
existent encore ; nous pouvons nous faire une
idée exacte de ces singulières organisations * ces êtres
tran sp aren ts et mous couvrent encore l’Océan de
leurs nombreux essaims : les Gestes, les Béroës, les
Diphyes, les Axiotimes, les Cydippes, e tc., sont les
descendants ou les remplaçants des espèces primitives
qui peuplèrent autrefois les mers. Cette assertion est
confirmée par la présence d’individus du g enre téré -
bratule, dans le groupe de la Grauwacke, genre en core
vivant aujourd’h u i; par celle des genres Astrea
et Caryophyllia, Meandrina, dans le même groupe
de roches crétacées ; genres qui forment encore
la plus grande partie des bancs de coraux. Les p re mières
organisations en p rép a rè ren t d’autres plus
compliquées, qui n ’eussent pu exister, si avant elles
n ’eû t existé la matière organisée, d o n t, plus ta rd ,
elles devaient se n o u rrir.
Comme la te rre e lle -m êm e , l’organisation eut son
enfance : il en devait ê tre a in si, ou cela eût été u n
contre-sens. L’harmo n ie, que nous observons autour
de nous, fut créée en même temps que le monde. Ce
fut donc au sein des eaux que d u ren t se développer
les premières organisations; ce fut par conséquent
encore dans l’Océan que p rirent successivement naissance
les divers types d’animaux plus compliqués,
qui apparurent d ’abord su r le globe ; ainsi des coraux,
des conchifères, des mollusques, des c ru s ta c é s, des
poissons, succédèrent aux premières organisations;
c’est au moins ce que d émontrent les fossiles des te rrains
inférieurs.
L’organisation des animaux est toujours en h a rmonie
avec les circonstances physiques qui les enviro
n n en t. La première condition de leu r développement
fut la présence des circonstances ambiantes,
qui imposèrent la forme de leur organisation. La sé