ses modificatrices? L'infelligence, voiliioe que l’homme
est appelé h pi’odiiire ; soumission aveugle h sa
deslinalion, voilà le lot de la b ru te , de celle surlout
qui est livrée à ses seuls moyens d ’existence. Mais n ’a-
l-on pas clierché un voisinage de parenté entre
riiomme et le singe? Il y a pourtant une distance infiniment
[)liis grande entre cet être raisonnable et le
plus pprfeetionné des singes, qu’entre celni-ei et le
reptile le plus élevé de sa série; entre le caméléon et
le chimpanzée. Le singe rappelle involontairement
l’organisation de l’homme par ses mains et les
mouvements q u ’il exécute en conséquence de la na-
ime de ces membres; mais il ne saurait en subir
le minutieux rapprochement; les difTérences abondent
alors, et les ressemblances sont aussi éloignées
qu’elles peuvent l’être entre l’homme et tout autre
mammifère.
Sans doute, la série de ces derniers animaux se
perfectionnant, le cerveau se complique ; parce que,
chez les êtres animés , tout se moule sur cet organe,
tout se coordonne d ’après lui; plus l’animal s’élève
dans l’échelle des êtres, plus ses instincts se multiplient,
plus ses actes deviennent nombreux. Mais,
entre l’instinct, qui est exclusivement provoqué par
1 incitation des besoins matériels, par la tendresse
pour les petits, par la mémoire de la douleur, par le
souvenir du b ie n -ê tre , et l’intelligence, qui rapproche,
compare, juge et se décide après mûre r s -
ilexion, il y a 1 iuiervalle de l’espace, celui qui sépare
Dieu de Thomme.
Je le repèle ; Thomme apjtartient, p a rso n corps, à
ce globe où tout doit être soumis aux lois communes
de la gravitation et de l’organisation ; mais il appartient,
par rintelligence, à cette essence sujiérieufé
qui donna ,à tout iin mode d'exislence pi évue.
La série intellectiieüe n ’est représentée dans aiienn
type des séries animales; elle n ’a point de ])ara!lèle.
L’homme est donc une créature sans analogue, sur
la teri’e du moins, et sortant des types connus dans
le règne animal, même matériellement; car le singe
n ’en est, sous ce dernier rapport, qu’une copie informe
et fort éloignée : pour peu q u ’oii y réfléchisse,
on ne conçoit jias que d e s a u ie u i s , recommandahles
d’ailleurs, se soietit appliqués à nous n.ontrei“ pie^-“
que lin homme dans les plus grands des quadrumanes
de cette famille de grimpeurs, qui reçurent le nom
d ’homme-des-hois. Une maingrossièi’ement organisée,
un ponce petit et souvent caché sousla peau; des mem-
bi-es ihoraciqnes pendants jusqu’aux genoux, terminés
par des mains plus propres à servir de crochets
qu’à servir au sens du loucher; un tronc nécessairement
incliné en avant,un bassin étroit et allongé'; un
muscle grand-fessier converti en muscle exclusivement
sauteur et ne pi'enant qu’une part générale à la
station rectiligne, laquelle est rarement Taltilnde de
ces animaux; des muscles tléchisseur et extenseur
de la jambe proporiioimellement moins voluniineux
que ceux de l’homme, et surtout doués d'une couiracv'vi
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1 Un bassin cl une parturilion de quadrupède.