■ 1...1
IA
M:
. i
I
I
I ™f I
t
est permis d’entrevoir à travers cette obscurité, c’est
que riiomme apparut accompagné d’une nouvelle
création, précédée elle-même d’un cliangement dans
la constitution générale de la météorologie terrestre,
laquelle dut entraîner la mort de la plupart des végétaux,
et naturellement, celle des animaux, qui se
trouvèrent privés et de leur climat et de leur nourriture
habituels. La présence de l’homme dut-elle
être l’occasion d’harmonies nouvelles ? C’est t r è s -
probable !
Cependant, les animaux anéantis ont encore des
représentants : quelques organisations n ’existent plus,
ou n ’existent qu’entre les tropiques et dans les r é gions
qui les avoisinent; d ’autres vivent sur ce
même sol, qui nourrissait leurs analogues, ou se re trouvent
sous des parallèles différents, mais qui re présentent,
aujourd’h u i , les latitudes sous lesquelles
leurs types organiques habitèrent primitivement. Que
conclure de tous ces faits?
Le voici :
1° Les régions voisines des pôles étaient moins
froides qu’elles ne le furent depuis, puisqu’elles
devaient posséder une végétation capable de nourrir
des animaux tels que des mammouths et des rhinocéros.
2" Les zones tempérées étaient aussi plus chaudes,
et éprouvèrent, comme les extrémités du globe, un
refroidissement assez considérable pour que les animaux
qui les peuplaient périssent aussi.
3° La même chose arriva pour la zone torride.
>fU :i'i ]
t. 5
Elle hérita d abord d’une partie des types organiques
particuliers aux régions tempérées anciennes; mais
bien certainement les espèces qui couvraient son
sol pendant la période éléphanline, n ’étaient pas non
plus celles que nous y trouvons aujourd’hui. Ce qui
vient corroborer cette assertion , c’est la découverte
des brèches osseuses de l’Aus tralie, où l’on trouva
plusieurs espèces tout à fait inconnues aux naturalistes
modernes ; de ce nombre est un éléphant.
A mesure que les découvertes se multiplieront dans
l’Amérique, l’Afrique et l’Asie intertropicales, on
recueillera à cet égard des faits du plus h a u t ’intérêt.
4“ La période humaine fut donc précédée d ’une
diminution dans la température du globe, soit que
celui-ci possédât avant une plus grande chaleur p ropre,
soit que sa température fût le résultat d’un phénomène
astronomique, qu’il serait trop hypothétique
de supposer. Ce qui nous importe exclusivement ici,
c’est de constater la présence de vastes dé]iôts d’ossements
appartenant à d ’anciennes espèces éteintes,
et représentant autrefois dans chacun de ces pays
une partie des types organiques que nous y observons
encore , ou qui sont devenus l ’apanage des
autres latitudes. L homme lut accompagné , non
pas de créations nouvelles dans le sens de la nouveauté
des types organiques, mais bien dans le sens
de la nouveauté des espèces destinées à vivre en
même temps que lui.
5 Le climat général du globe a donc changé:
9
if!
..,1
I
r
!
H|y*;i*
S
Í'ílíSi