
les noms de fe l de foude ou $ alkali fixe de la foude.
Enfin on le retrouve en petite quantité dans les
fubftances offeufes calcinées (27) ; & c’eft fans
doute en fe combinant avec ce dernier, que l’acide
phofphorique animal paffe à l’état de verre tranf-
parent, lorfqu’on a dégagé, par l’acide vitriolique,
la terre abforbante non modifiée, qui faifoit une
des parties conftituantes de ces fubftances offeufes
(28).
D e quelque règne que foit extrait c e t alkali, il
d o n n e , lorfqu’on l’a débarraffé de toute fubftance
é tran g è re , de beaux criftaux tranfparens q u i , e x -
pofés à l’air lib r e , perdent en peu de temps leur
eau de criftallifation, leur tranfparence, & finiffent
par fe réduire en pouffière. O n p e u t , ainii que les
autres alkalis, le rendre cauftique par la ch a u x , & ,
dans c e t é ta t , il ne criftallife p o in t; mais on le rétablit
également fous forme criftalline, en lui ref-
tituant l ’acide méphitique qui en avoit été dégagé
par l’acide igné d e là chaux. Enfin l’efflorefcence
modifient infenfibiement, de manière qu’ au bout de trois ans
elles ne donnent plus que de i ’ alkali fixe végétal. Démefle,
Lettres, vo l. I , p. 76.
(27) M . Sage a obtenu, par livre de cendre ou terre blanche
des os, leffivée,puis évaporée jufqu’à ficcité, plus d’un gros de na-
tron jaunâtre, qui fait une Forte effervefcence avec les acides.
Voyez fes Obfervations fur la terre des os, i f fur le Mitron qui elle
contient, Journal de Phyfique, février 178a , p. 135.
(28) Démefte, vo l. I I , p. 659.
de ce fél à l ’air libre y démontre une combinaifon
moins parfaite des principes çonftituans que dans
l’alkali vég é ta l faturé d’acide méphitique. A uffi fa
forme primitive n’eft-elle point un oâ aèd re re â an -
gulaire,mais un o â aèd re rhomboïdal, comme on
fe vo it par les defcriptions fuivantes..
Figure des Xfrijlaux d'alkali fixe minéral.
O â a èd re rhomboïdal, dont les bords & les angles
font entiers ( Pl. V. fig. /”) . C e t oâ aèd re eft plus
comprimé que celui du foùfre , & il en différé
d’ailleurs en ce que les angles aigus de la bafe des
pyramides q u i, dans le foufre , font de 5 50, font ici
de 6 o ° , ce qui donne 1200 pour les angles obtus.
L ’angle formé par la jon&ion des bafes de ces p y ramides
eft de 7 6 ° , & conféquemment l’angle du
fommet pris fur deux faces op p ofé e s , de 104o.
Variété 1. O â a èd re rhomboïdal cunéiforme, ou
dont chaque pyramide offre deux triangles fcalènes
alternes avec deux trapézoïdes, (P L V,fig. 3 4 ).
Variété 2. O â a èd re rhomboïdal cunéiforme ,
dont les fommets des pyramides font tronqués plus
ou moins près de leur b afe, d’ou refultent des d é caèdres
obliquangles, (P L V , fig• 43 )• C e t te
variété dans ce fel eft la plus commune : j ai cependant
vu très-fouvent les deux autres (29).
(29) Suivant M . Bergman, les criftaux de cet alkali, qu’il.
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