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condaires; il fuffit d’indiquer ici les principales &
les plus fimples, pour qu’on puiffe y rapporter les
plus compliquées (179)- Souvent auiïi l’oâaèdre
prifmatique ( PL I I I , fig. 33 ) » n’a qu’une fede
de fes pyramides tronquee, ou ne les a tronquées
qu’aux angles folides formés par la rencontre des
bafes, & pour lors le prifme eft rhomboidal (PA III,
fig- Quelquefois même ce prifme dégénère par
deux troncatures obliques 8t parallèles, en parallé-
lipipède rhomboidal ( PL IV,fig- 80). Mais il eft
très-rare que ces troncatures obliques foient complètes
ton y remarque prefque toujours quelques
veftiges de la forme primitive de ces criftaux (180).
(179) Ce fel eft d’ ailleurs fi prompt à s’effleurir, qu’il Iaiffe
à peine le temps fuffifant pour l ’examiner comme il convien-
droit. Ses troncatures les plus légères difparoiilent, pour ainfi
d ir e , entre les mains de l’ obfervateur : aulfi la mefure de fes
angles, eft-elle encore à déterminer.
( ig o ) La di ffolution du fel de Glauber, vue au microfcope,
préfente, fuivant Ledermullers (Amuf. miavfcop. vol: 1 , pl. 47)»
des étoiles hexagones à rayons brànchus; mais j ’ai déjà fait ob-
ferver que de fembiables figures, 1 oin de pouvoir être regardées
comme des criftaux fimples, ne font que des affemblages plus
ou moins réguliers de lamés criftallines, qui tendoient à fe réunir
en criftaux, comme celles du camphre, de la neige , &c.
M . Sage dit avoir trouvé du fel de Glauber en efflorefcence ou
en filets capillaires fur la première couche des tourbes vitrioli-
ques de Beauvais. E lém . de M in . vol. 1, p. 60. M . de S a ive , A pothicaire
à L iè g e , a non-feulement trouvé ce fel en efflorefcence
dans certaines houilles ; mais il a de plus remarqué que t e cendres
de ces houilles fourniffoient une grande quantité de ce même f e l ,
ïotfqu'on Ie6 leffivoit. Dément, Lettres, vo l. I , p. 600. ^ 4 §
DE L’ACIDE v i t r io l iq u e , §. X V I I I . 305 '
40. L’acide vitriolique forme en s’unifiant à 1 'alkali
volatil, un fel ammoniac vitriolique , connu
fous le nom de fe l ammoniac fecret de Glauber. Ce
fel qui fe rencontre impur & mélangé , &c fans aucune
forme déterminée parmi les fublimations qui
fe forment à la Solfatare près de Naples, eft néanmoins
fufceptible de criftallifation (181). M. Sage
l’a obtenu en très-petits criftaux, dont la forme eft
un prifme hexaèdre comprimé , terminé par des
fommets dièdres à plans pentagones ( Pl. V I I1
fig. 18). Quelques-uns même de ces prifmes m’ont
paru terminés par des fommets tétraèdres à plans
trapézoïdaux (Pl. V II, fig. tf). Ce font des modifications
de l’oâaèdre rhomboidal.
5°. L’acide vitrioliquefaturé de magnifie (182),
(1R1) M . Bucquet dit que les criftaux de fel ammoniac v i triolique
obtenus par le refroidiifement, font en aiguilles p lu s
ou moins groffés ; mais que ceux qui font produits par l’évaporation
feule de leur diffolution, font plus g ro s , & reffemblent
davantage aux criftaux de fel de Glauber. Introduction à l ’étude
du règne m inéral, vol. L ,p . 391. M. de Fourcroy dit aulfi que
ce fel fe préfente fous la forme d’aiguilles q u i, examinées avec
foin, font des prifmes comprimés à fix faces, dont deux font
très-larges, terminés p a r des pyramides à fix fa c e s, & de même,
forme que le prifme ; ce qui n’eft pas aifé à concevoir. Voyez fes
Leçons élémentaires, vol. 1, p. 270.
. (182) II ne faut pas confondre cette magnéfie avec le précipité
terreux qu’ on obtient des eaux mères du nitre ou du fei
marin, par l’ intermède des alkalis fixes. Ces alkalis détom-
pofent Jes nitre & fel marin à bafe terreufe que leur dél.iquef-
cence tenoit diffous dans ces eaux-mères, & ils en précipitent
Tome I, Part, /, Crift.falins, V