
cilité ; il fuffit, pour cela, de verfer ün peu d’huile
dé vitriol dans un matras qui contient de la limaille
de zinc, 8c d’étendre le tout avec de l’eau. Le
principe de la métalléité du zinc fe dégage auffi-
tôt fous la forme de vapeurs inflammables, analogues
à celles que le même acide dégage de la limaille
d’acier. Lorfque la folution eft faite 8c la
liqueur filtrée, on obtient, par l’évaporation , un
fel en beaux criftaux blancs 8c tranfparens, d’une
faveur ftyptique. C ’eft le vitriol de [ inc , qu’on
nomme auiîî vitriol blanc. Il s’effleurit comme les
autres vitriols , à mefure qu’il perd l’eau de fa crif-
tallifation. M. Macquer obferve, d’après Juncker,
que malgré la grande affinité du zinc avec l’acide
vitriolique, le vitriol de zinc fe décompofe 8c laifîe
échapper fon acide à un moindre degré de feu que
le vitriol martial.
Le vitriol de zinc fe trouve dans le commerce
fous les noms de vitriol de G 'ojlar ou de couperofe
blanche, en maffes confidérables, que l’on tire, par
des travaux en grand, des galènes ou mines de
plomb fulfureufes mêlées de blende 8c de pyrite,
qu’on exploite au Hartz, 8c principalement à Ram-
melsberg. Ce vitriol du commerce eft prefque toujours
mêlé de fer 8c de plomb. Pour le purifier, on
le diffout dans l’eau , 8c on met dans fa diflolution
des lames de zinc pour en précipiter lés autres métaux
qui peuvent s’y trouyer unis à l ’acide vitrioÏ>
E l ’a c i d e v i t r i o l i q u e , § . XVIII. 341
lique. La liqueur filtrée 8c évaporée fournit les criftaux
blancs, rhomboïdaux 8c très-réguliers, qu’on
nomme en Pharmacie gilla vitrioli. C’eft un vitriol
de zinc, qu’on foupçonne de contenir encore
un peu de plomb.
Figure des criftaux de vitriol de [inc.
La forme ordinaire de ces criftaux eft un prifme
quadrangulaire terminé par deux pyramides auffi
quadrangulaires, dont les plans répondent à ceux du
prifme ; mais ce prifme, ainfi que les pyramides qui
le terminent, ne font point reâangulaires 8c comprimés,
comme je l’avois avancé d’après Linné(221 )
pag. 66 de mon E ffa i de Cfijlallographie : ils font
au contraire obliquangles ou rhomboïdaux, ainfi
que je l’ai reconnu depuis dans mes additions, ibid.
page 386, d’après des criftaux très-réguliers de ce
fel, qui m’ont été donnés par M. Bucquet. Cette
forme eft à peu près celle de la topaze du Brefil,
8c dérive de l’oâaèdre rhomboïdal, dont les deux
pyramides font féparées par un prifme intermédiaire
plus ou moins long { P l . V ,f ig . 20 ).
Variété /.Prifme tétraèdre rhomboïdal tronqué
uet à fes deux extrémités (222), ou privé des deux
(221) Vìtriolum ^incì album dodecaedrwn prifmaticum Linn.
Syft. nat. édit. X I I , p. 1.04, fig. 9.
(222) C’eft, làns doute, ¡1 sette variété qu’il faut rapporter la
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