
494 S p a t h c a l c a i r e ,
nous ont données du parallélipipède rhombûïdal
du criftal d’Iflande.
S’il eft des fpaths calcaires , dont la produftion
foit poftérieure à celle des marbres & des pierres
à chaux plus groffières, qui çonftituent la plupart
l ( p i V i n , fie. 12 i f i6 ) diffère extérieurement du rhombé
ou rhomboïde fecondaire de ce fpath (P L V I I I , f i ë . * & &
& même encore de celui du fpath calcaire munat.que o u t e
couches marines ( muriatejïarum L in n . ) ,q u i en,
fication f P L ' V U T > fié- c ’ eft cette ou verture différente
de s rhombes d u fpath c a lc a ire , q u i,.a p r è s avoir fait regarder
comme impoffible à M . l ’abbé. Hauy. i’évaluatiqn des angles du
criftal d’ Iflande p a r le 'c a lc u l , lui a fa it prendre une route très-
détournée pour y parvenir. »Q u an t à cet a n g le ,
» du criftal d’ Iflande) il femble d’ abord qu’ il foit impoffible cl en
» d é te rm in e r la valeur par le c a lc u l, puifqu’ i l P ^ t j t r e plus ou
„ moins ouvert, fans que le folide ceffe d’ être rh om b o .ÿ if ; mais
„ la ftru ûu re du fpath en prifme à fix pans, terminé par deux faces
» hexagones. ( v o y e z “ci-après la variété 10 ) m
» nées p o u r calculer rigoureufement l’ angle dont i l s agit. Ce ca |
» c u l , ajoute-r-il,"donne p ou r la valeur exaéte de Pang e o u
» d ’ u n e des faces du fpath d’ Ifland e, ro i» d ’ou il fuit «
» l ’angle aigu e ft de 78“ a » « ( E x t r a i t d’un
ftruBure des fpaths calcaires , AP PRO U V E P A J L -A C A B «
L v A L E DES SCIENCES , le 2 2 décembre ï j $ l ,‘par M . M B
Hauy, p ro fe féu r de l’Uiiiverfîté au collège du Cardinal Lemoine
& i n f é r é dans le Journal de Phyfique du mois de ju ille t 1782,
P ' j e 3n ix am ià e point ici comment ce Profeïïeur a pu «Am I *
la forme prifmatique hèxaèdre régulière & fans p y^m id es *
fpath calcaire , que la valeur du rhombe.du criftal d Iflande g t a
précifément celle qu’ il a tro u v é e p a r l e e a lcu l,
part Phexagone régulier qui termine un relpnfme ne Pel
«enfé produ it que p a t trois rhombes d e 60 dc‘ 120* C •
de nos montagnes à couches horizontales, il en eft
d’autres qui, par leur mélange avec les fchorls &
les fubftances argileufes des montagnes primitives
du fécond ordre, paroiflent remonter à une époque
beaucoup plus reculée (9). Ce qu’il y a de certain,
fig. 1, M K L S , L O P S , P N M S ) ; & que de l ’autre, fi l’on
a recours aux feflions que l’ on peut faire d’un tel criftal avec
un inftrument tranchant, le dodécaèdre à pians pentagones qu’ on
en dégage, étant le produit d’ une divifion mécanique, n’offre
fien déplus exaét que lès fragmens rhomboïdaux du criftal d’ If-
lande, qui n’ont jamais la régularité des criftaux entièrs du même
fpath. Je me contenterai d’obferver que la valeur de 770 30’ &
1020 30’ que m’ a donnée le rhombe ou rhomboïde primitif du
criftal d’ Iflande (P l . V I I I , fig. 12 i f 1 6 ) , n’eft point le réfuftat
du calcul, mais de l’obfervation, & qu’ if en eft de même de
celle de 65o & 115o q iíl m’ a donnée le rhombe ou rhomboïde
feeondaire du même fpath ( P l. V I I I , fig. 13 i f 17 ) , que M .
l’abbé Hauy a trouvé , par le ca lcu l, être de 65o 40’ & 1 140 20’»
Au re lie , on a lieu d’ être étonné que ce géomètre n’ait donné
la mefure d’aucun des angles folides de ces mêmes criftaux,
qu’il dépèce avec tant de dextérité.
(9) » Quoique entrés, dit Æ. de L u c , dans la .vraie chaîne
» des montagnes p r im o r d i a l e s nous trouvâmes plufîeurs mor-
» ceaux de fchiftes qui étoient coupés de veines de quarts blanc,
»& ces veines elles-mêmes étoient entrecoupées de fpath jaune
» calcaire qui les traverfoit en tout fens par mille petites rami-
»fications. Ce fpath eft intimement lié avec le quartz, quoique
» les points de liaifon foient bien tranchés. Quelle e ft , demande
»M. de Luc , celle de ces deux matières qui a précédé l ’autre
» dans ces veines ? « Lettres fur l’Hifloire de la Terre i f de
. l’Homme, tome V ,p . 399. On peut répondre h M. de L u c , que
■ les feiffures de ce fchifle primordial font poftérieures à fa formation
, 8c que depuis elles Ont été remplies par une criftailifa-
tion confufe de quartz &r de fpath calcaire. M . de Luc affure