
félon M. Bergman (247), après une évaporation
convenable , des criftaux prifmatiques quadrangulaires
fpathiques , fans pyramides , c’eft-à-dire des
parallélipipèdes oblongsrhômboïdaux. Ces criftaux
de nitre de magnifie ontune faveur âcre, très-amère,
& attirent l’humidité de l’air. Le même Chimifte
obferve que l’acide nitreux fumant faturé de magné-
fie , forme un fel que l’on diftingue du précédent
à fa faveur particulière, & à l’odeur qu’en dégagent
les autres acides. C ’eft ainfi que les combinaifOns
de l’acide fulfureux volatil diffèrent de celles qu’on
obtient de l’acidevitrioliquepurounonphlogiftiqué
avec les mêmes bafes, M. Quatremere d’Isjonval a ,
dit-on , obtenu du nitre de magnéfie en beaux
criftaux non déliquefcens (248) ; ne feroit-ce pas
plutôt un nitre à bafe de pure terre abforbante ?
70. L’acide nitreux combiné jufqu’à faturation
avec la terre abforbante particulière qui fertde bafe
à l’alun, forme un nitre argileux très-déliquefcent.
Ce fel, qui eft toujours un produit de l’art, fe fait,
dit M. Bucquet (249) , en diflolvant dans l’acide
nitreux la terre précipitée par uri alkali de la diffo-
lution des argiles-dans l’eau (250). M. Pelletier a
(247) Differtation fur la Magnéfie A dans le vol. I de fes Qpuf-
êules chimiques, p. 409.
(248) Journal de Phyfique, mars 1 7 8 1 , p. 226.
(249) Introduction à l’ étude du règne m inéral, vo l. I , p. 440.
(250) M. Quatremere d’Isjonval annonce, dans une note du
obtenu, en unifiant à l’acide nitreux la terre précipitée
de l’alun par l’alkali fixe & bien lavée , ce fel
criftallife en beaux & grands prifmes quadrangu-
laires, terminés par des pyramides auifi quadran-
gulaires dont les plans répondent aux angles du
prifme ( Pl. VI I , fig. 3 7 ).
8°. Le même acide faturé de la terre qui fert de
bafe au fpathpefant ou filiniteux, forme un fel non
déliquefcent, qui décrépite & fufe fur les charbons
ardens. Il criftallife en oâaèdres très-réguliers, où
j’ai remarqué toutes les troncatures & variétés qui
fe rencontrent dans les criftaux d’alun ( PL I I I ,
fig. 1-4 , lOri Jfi C ’eft le nitre à hafe de terre pe-
fante de M. Bergman. Les criftaux que j’ai obfervés,
m’ont été donnés par M. Prouft , connu par plu-
.fleurs bons mémoires inférés dans le Journal de
Phyfique.
9°. D ’après les expériences de Brandt (251),
confirmées depuis par celles de M. Bergman, &
enfin de M. Sage (252), on ne peut douter aujourd’hui
que l’acide nitreux le plus pur, fur-tout lorf-
Journal de P h yfique, mai 1781 , p. 393 , qu’ il eft affuré depuis
peu d’obtenir du nitre & du fe l marin à bafe d’a lu n , auflx perma-
nens & auffi bien criftailifés que lés fe ls nitreux & marin de m«-
gnéjie faits à fa manière.
(231) Expériences par Iefquelles on prouve la diffolution de
fo r dans l'eau-forte, par M. George Brandt, dans Je Recueil
abrégé des Mémoires de l’Académie de Suède, vo l. I , p. 304.
(352) Voyez ftm A rt d'ejfayer l’or l ’argent, p . 6£ & fuiv*