
d eu x pyramides font tronquées plus ou moins près
de leur bafe (P / . I I I , fg . ài ) .
Si les criftallifations de l’alkali fixe végétal nous
offrent les élémensd’un octaèdre rectangulaire,celles
de l’alkali fixe minéral von t nous offrir un octaèdre
rhomboidal & fes variétés.
I I0. \dalkali fixe minéraleft ainfi nom m é , parce
qu’il fe trouve plus abondamment dans le règne
minéral que dans les deux autres r è g n e s , foit qu’il
ferve de bafe au fe l gemme ou f i l marin , foit qu’il
fe rencontre prefque pur ou fous forme concrète
à la furface de la terre ( 2 3 ) , ou dans les fables qui
(23) T e l eft. le fel alkali minéral natif qui fe trouve en Hong
r ie , dans les environs de Drebezin ( Litoph. Boni. part. I ,
p. 5 3 . ) , & fur lequel on peut confulter Pazmandi, Differì. de
natro Hungariæ nativo, nitro veterum analogo. Vindobonæ, 17 70 ,
in-%°. Au rapport de cet Auteur ( p . 18 , nos 4 2 , 43 ) , » ce fel
„ effleurit de la terre en criftaux filiformes ; mais quand on en
»»criftailifê la folution, fes criftaux reflfemblent à ceux que
>>Linné d o n n e ,Syji. nat. tom. II I, tab. 2 ,6 g . 1 7 , Pazmandi^
» Dijfert. p. 22, n° 64. « (N o t e de M .le Baron de Born , communiquée
par M . Hermann.) On peut remarquer ici que cette
figure du natron de Hongrie eft précifément la même que celle
que j ’ai obfervée dans le s criftaux de foude, ci-après, p. 14 9 ,
variété 2.
Natron cryftallinâ fa d e , cryjlallis prifmatids parallelis , ali-
quando obliquis, aliquando ftriatis , fade ferè gypfl , nperitur
maximâ copïâ in provindâ Suckena regni Tripoiitani, ad radicela
montis, ubi ab Arabibus trôna appellatur, ad,,faponificàtiones
aptiffimum , ut indicàvit Chr. B a g g e in A&- Stockh. vol. 34 >
p. 140. Conf. D . M o n ro , in Tranf. Angl. 1 7 7 1 , vo l. 61. Wai-
ierius, in præf. Syft. min. vol. I I , 1778.
bordent certains lacs d’eau falée (24). C e dernier-*
qui paroît être ce que les Anciens appeloient nitret
e f t aujourd’hui connu fous le nom de natron ou
fo u d e blanche d'Egypte (25).
L e règne végétal nous offre c e même fel dans
certaines plantes maritimes , -telles que la foude
( kali Arab. ) , l e g o ém o n , le v a r e c , & c . C ’eft de la
cendre de c e s plantes qu’on le retire pat lixiviation
& criftallifation (26), c e qui lui a fait auffi donner
(24) L ’alkaîi fixe minéral n a tif, qui nous vient d’Egypte
fous lè nom 'de foude blànc/ie, fe tire de deux lacs dont l’ un eft
dans l e territoire de Terrane, à deux journées du Caire, •&
l ’autre dans les environs d’Alexandrie, y©yez I4 manière dont
on le tire de ces la c s , page 23 du premier volume dçs Elément
de minéralogie de M . Sage. Gmélin, in Flora Siber. præf.ç. 48;
& Itinere in Merktv. Reifén, iom. I d , çommemorat.-in SiberiA
effe lacus , in quibus æftate exficcatis verum fa l lixiviofum reperi-
tur fundo accretum & cryftallifatum. Sa l p e r s io jm æqualem
agnofçere locum notaient inÜicat Model , de fale âmm. & dë
borrace. Wallerius, Syji. miner. 17 78 , t o i . I I , p. 62.
(25) Sal foffile Ægyptiacum pyramidale. Valent. Muf. part. L,
cap. 6. Cappèüer , Prodr. cryftâlf. p. 24 , Alkali orientale imr
purum terreflre antiquorum. Wall. min. Sal alkali minérale. Juft.
mifi. Nitfuni veterum qùôrümdàm.
(26) V o y e z l ’Art dé fabriquer le falin & la potaffe, par les
RégMfetfrs généraux des poudres fal pêtfes, Ûh8® , ’fig. F a n s ',
1719> Quoiqu’ il ne foit queftion dans cet outrage* que de
l’alkâii fixe v égé tal, les procédés" pour extraire Talkali minéral
de là foude & du varec, doivent être à peu près les
mêmes. Il eft bon d’obferver qu’ il eft néceffaireque ces deriiîêre's
plantes croiflent dans l e vôifinage de la m e r , pour qu’ elles
puiffent fqurnit de lialkàli >SXe minéral*; car fi oh le S é ùW te
dans des terres trop éloignées des côtes maritimes, elles le
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