
la chaux de cobalt une diffolution d’un rofe pâle ;
mais on ignore la forme des criftaux qui en proviennent.
1 6°. Enfin le vinaigre, de même que les acides
végétaux naturels (98) , étant, fuivant M. Sage,
un des meilleurs contre-poifons de Y arfenic, on ne
peut douter qu’il ne fe combine avec cette fubilance
femi-metallique, finon jufqu’à faturation parfaite,
du moins fuffifamment pour en arrêter les pernicieux
effets» v
§. X
^ C o m b i n a i s o n d e l ’ a c i d e é t h é r é .
Quoique l’éther ne foit pas un acide proprement
d it, mais un efprit de vin altéré dans fo.n effence,
& qui fe rapproche de la nature huileufe à proportion
de la quantité du principe aqueux qu’il a
perdu ; cependant Cette fubilance a la propriété
remarquable de s’emparer de for tenu en diffolu-
tion dans 1 eau régale, de le diffoudre & de fe combiner
avec lui ; ce qui prouve que ce dernier menf-
true a plus d’affinité avec l’or que n’en a l’eau ré-:
gale elle-même. Cette diffolutionde l’or par l’éther
Ç98) Qn fait q u e , de temps imSlémopial, les Indiens & les
Chinois fe purgent avec du jus de limon qu'ils îaiirentféjourner
dans des vafes de réalgar. Ils n’en font point incommodés. Ce-
pendapt, s’ ils pr.enoient fans cet acide la même quantité d'ar-
lemc, iis s’ empoifonneroient.
D E 'L’ A C I D E É T H É R É , § . X. 2 3 3
prend une couleur jaune , & nagé à la furface de
l’eau régale qui relie décolorée; au bout d’un certain
temps, plus ou moins long, l’or fe dégage de
fon nouveau diffolvant fous forme métallique &
meme crillallifée (99)- qu’il y a de remarqua-
» ble, dit M. Sage, c’eil qu’alors l’eau régale n’a
» plus la propriété de diffoudre l’o r , qui % après
» s’être féparé de l’éther, fe trouve fous l’eau ré-
» gale « (100),
§. X I .
C o m b i n a i s o n s d e l ’a c i d e d u b e n j o i n e t *d e s
A C ID E S V É G É T A U X EM P YR EUM A T IQ U E S A V E C
D IF F É R E N T E S BA SES.
Les combinaifons de Y acide concret du benjoin
avec différentes bafes propres à le neutralifer,ne nous
font pas plus connues que celles que peuvent former
les acides végétaux empyreumatiques. Ces der-
(99) M. James Keir dit qu’ayan't verfé un peu d’éther fur
une folution d’or dans l’eau régale, il trouva, au bout de quelques
mois, l’ or féparé du menftrue, fous la forme de prijmes
polygones bien diftihéts. Journal de Phyjique de feptembre 1779,
p . 187. Le régule d’arfenic ayant plus d’affinité avec l’ éther que
n’en a l’o r , ce dernier métal abandonne i’éther, & fe précipite
fur le régule d’arfenic, qu’il incrufte fous la forme de petits
oétaèdres qui ont la couleur & le brillant métallique, de For,
Cette expérience eft de M . P elletier, à qui je dois l’ échantillon '
que j ’en poflëde. .
Çxoo) A r t d’ effayer l’or & l ’argent, p. 78.