
J’ai cette variété, tant en criftaux folitaires qu’en
gtoupes compofés de criftaux divergens autour d’un
centre commun. Les uns font des environs de Paffy
& Saint-Germain en Laye } j’ai reçu les autres des
iâlinesdu Tirol (12)«
Dans cette variété, les trapézoïdes ên bifeau du
prifme peuvent devenir plus larges que les deux
faces rhomboïdales qui reftent alors fort étroites
(Pl. F,fig. 36'). Mais les fommets formés par les
bifeaux , dont l’incidence eft de 1450, au lieu de
devenir trièdres , comme il arrive dans la variété
fuivante, demeurent toujours dièdres ou tétraèdres
à p l a n s trapézoïdaux. Quelquefois meme ils pa-
roiffent terminés par un feul hexagone ; ce qui arrive
lorfqu’un des deux bifeaux extrêmes devient
linéaire ou difparoît tout-à-fait. On trouve de très-
beaux groupes de cette dernière modification dans
les foufrières de Sicile.
De plus il arrive fouvent que deux criftaux de
cette variété, ou deux moitiés d’un même criftal,
dont une s’eft retournée , fe réunifient parallèlement
à leur longueur , de manière que lès deux
angles folides aigus de 520, forment par leur rencontre
, un angle folide obtus de 104°, vers l’une
des extrémités, & un angle rentrant, également
( 12 ) Un de ces groupes eft repréfenté dans la fécondé Décade
du Règne minéral en planches coloriées de d 'A g o ty , planche XI,
£g. 1.
de
S é l é n i t e o u G y p s e . 4 4 9
de 104% vers l’extrémité oppofée. On donne en
général le nom de macles aux criftaux produits par
cette agrégation en fens contraire de deux ou de
j plulieurs criftaux, ou bien encore de deux moitiés
j d’un même criftal, dont une feule eft renverfée.
Les macles gypfeufes qui réfultent ici de l’inverfion
otr de la rencontre des angles folides aigus de la
[félénite décaèdre rhomboïdale de 5 2 ° -i2 S 0, ont
I une dé leurs extrémités terminée par un fommet
I tétraèdre à plans trapézoïdaux, & l’autre extrémité*
I par un fommet femblable mais rentrant en dedans,
1 f i , dans chaque moitié, l’arête des bifeaux ex-
! trêmes répond à celle des bifeaux intermédiaires
I ou du prifme (Pl. F , f i g. 42) ; tandis que fi l’un
I des bifeaux extrêmes de cette félénite a pris plus
I de largeur aux dépens du bifeau contigu qui forme
I avec lui l’angle obtus de 14 50 , le fommet de la
I macle qui en réfultera, pâroîtra dièdre à plans pen-
I tagones, & il en fera de même fur.l’anglerentrant,
l à caufe du peu de largeur de l’autre bifeau qui refte
I feul trapézoïdal (Pl. F,fig. 4, ) , & difparoît même
■ quelquefois.
Cette agrégation de deux félénites, ou de deux
I moitiés d’une même féléqite en fens inverfè (13 ),
Ojj). Si l’ une des deux félénites ou des deux moitiés ne s’éto.ic
■ point renverfée en s'unifiant à l'au tre , le criftal formé par leur
■ réunion auroit feulement acquis plus de volume fans changer de
■ forme , comme ii eft facile de s’ en convaincre, en rapprochait
Tome 1. Part, II, Crijl.pierr, F f