
»> grande quantité pour opérer une féparationmat-
if quée ; & qpand elle étoit en très-petite quantité,
. m il n’en eft provenu que les moy anus à l’aide def-
a quelles les blocs fe débitent dans les carrières....
a On remarque que chacun de ces bancs varie,
a pour ainfî dire , en dureté , même en couleur
» & en grain, ainii que la qualité du plâtre qui en
if provient.
n Le gypfe foutient une maffe conildérable de
a marne. Cette terre fe diftribué, comme lui, en
if couches Ifbrizontales, qui diffèrent entre elles
a en couleur & en épaiffeur ; mais qui, prifes cha-
if cune féparément, confervent, dans toute l’éten-
a due de la coupe , la même couleur & la même
épaiffeur.. . . Cette difpofition indique affez que
if ces couches font l’ouvrage d’une eau qui dépo-
» foit tranquillement les terres dont elle étoit char-
« gée , qui les uniffoit enfuite, qui les niveloit par
a fa maffe. . . .
& Enfin, on voit au deffus des marnes en cou-
if ches, le couronnement de la montagne : c’eft
if une grande maffe de marne d’un noir bleuâtre,
if taillée a peu près en calotte fphérique, dont la
» partie convexe regarde le ciel, & qui a plus de
if douze pieds de haut dans fa partie la plus élevée;
« elle eft partagée dans fon milieu par une bande
if tres-etroite, de marne bleuâtre, qui la parcourt
*> horizontalement en ferpentant.. . . Ici les cou-
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if ches font onduleufes, & annoncent le travail
if d’une eau qui marchoit par ondes ; mouvement
if dont font rarement exemptes à leur furface les
if eaux d’une certaine étendue.... Ce couronnement
if eft recouvert d’une couche plus ou moins épaiffe
if de terre végétale, fous laquelle on obferve çà&
» 'là des tas de marne blanchâtre, ou de fable jau-
» nâtre.. . .
» Dans toute la partie fupérieure de Montmartre,
»on ne voit qu’un gypfe greffier, difpofé par
» maffes lourdes, fans ordre intérieur, & fans au-
» cune tranfparence. Cette fubftance, quoique fa-
» line , n’y a pas une difpofition différente de celle
» de la terre dont elle eft chargée, & à peine offre-t-
» elle quelques petits points brillans qui indiquent
» ce qu’elle eft. Sans doute que, faute des circonf-
» tances qu’exige la criftallifation, elle n’a été affu-
a jettie , comme les matières brutes ( c’eft-à-dire,
ff déjà combinées ) , qu’aux loix feules de la pe-
I fanteur. Il règne moins d’ordre extérieur, moins
a de parallélifme dans les couches inférièures ; mais
» on y trouve en récompenfe une matière plus
ff épurée, plus homogène, foumife plus ou moins
« au pouvoir de la criftallifation : on y trouve des
a criftaux ifolés & des criftaux en couches fuivies;
a on y trouve enfin toutes les fortes de- tranfpa-
a rence., , .
» Tous les bancs de la partie inférieure font fé?