
même terre abforbante (5) ; 8c.le troifième enfin,
de la combinaifon de l’acide vitriolique avec l’efpèce
particulière de terre calcaire, délignée parM. Berg.
man fous le nom de terrepefante (6) ; ces trois fpaths,
dis-je, font très-certainement des combinaifons fa.
Ijnes dans toute la rigueur du terme, 8c que nous
obtenons aufli facilement que les eriftaux de filé-
nite, par la combinaifon de l’acide vitriolique avec
la terre abforbante (7) : cependant la félénite feule
çft foluble dans l’eau ; 8c les trois autres, quoique
également formés dans,l’eau 8c par le concours de
l’eau , y deviennent parfaitement infolubles après
leur précipitation. L’infolubilité des pierres dans
le fluide aqueux n’eft donc point une raifon fuffi-
fante pour leur refufer le titre de fels : o r , .fi l’on
peut, 8c fi l’on doit même regarder comme des fels
proprement dits, les trois efpècesde fpaths que je
viens de citer, dont la combinaifon nous eft parfaitement
connue, pourquoi refuferoit-on de regarder
comme d’autres fels également infolubles
dans l’eau pure , la {¿olite, le quart{ (8) , le diam
a n t , le fchorl, le feld-fpathh le mica ?
' CS) V o y e z les eombinaifons de l’ acide flüorique, p. 263 >»
n9 4.
(S ) Vo y ez les eombinaifons de l ’acide vitrioliqu e , p. 324»
«° 8.
- ( 7 ) Y oyez ibid. p; 32 1, n° 7. •
(8) DeuxChimiftes célèbres ( MM. Achard & Bergman | ¡p
Plufieurs Auteurs ont entrevu cette grande vérité,
8c ont même cherché à l’établir en rapprochant
les traits de reffemblance qu’ils avoient re*
jnarqués entre les eriftaux falins vulgairement dits,
, 8c les autres corps polyèdres du règne minéral (ü \
] publié chacun un procédé à l'aide duquel ils affurent avoir fait du
criftal de rpche ; le premier, par la combinaifon de l’acide méphitique
avec la terre alumineufe QJourn. de Phyf.janv. 1778) • lefe-
cond, par la combinaifon des vapeurs de l’acide fluor ou fpathique
avec de l’ eau réduite également en vapeurs (Ibid. Supp.pour fana.
^778, p. 321). Si l’un ou l’autre de ces procédés vient à fe confir-
¡mer, çe fera une nouvelle preuve à ajouter à celles que nous
lavons déjà de la nature faline des eriftaux pierreux ; car fi M.
I Bergman regarde Veau comme une des parties conftituantes du
Iquartz ou criftal de roche , c 'eû que l ’élément aqueux ne lur
Iparoît être qu’«/ie terre liquéfiée par la chaleur.
| C9) ” R n’ y a pas lieu de douter, dit Wallerius, que ce ne foie
■»par la voie de la criftaliifation que les eriftaux & pierres prél
u cieufes fe forment d’une matière liquide , & que ce phénomène
» n’arrive de la même faqon que celui par lequel nous voyons les f e k
■W>prendre une figure déterminée en fe eriftallifant. « Minér. tradi
■ranç. tome I , p. 228. » Plus on examine, dit Barrère, l'ana-
K » logie & les rapports fenfibles qui régnent entre les criftallifations
Wnififtr.e^es 1 1 telles que l ’art opère , plus on eft en droit de fe
•»croire julqu’à un certain point dans la route de fa vérité. Plus
{»une manière d’agir de la nature eft générale, plus elle eft de
»ion génie. Peut -être la Nature, prefféë par l ’opiniâtreté des
B>obfervations, fe r a - t - e lle forcée à découvrir entièrement fon
•» fe c re t.« Obfervatiqns f/ir les pierres figurées, p. 64. » Peut-on
•»croire , dit Zimmerman , que dans: l’Hiftpjre naturelle les
»»mêmes circonftances indiquent tantôt quelque chofe , & font
|>tantôt en pure perte? Les fels & les pierres ont entre eux une
#> rejfemilance particulière pour la figure criftalline. Dans les fe ls ,
•> c’eft toqjonrs fthé figure propre à les caraétérifer; & toutes les