
fent en différer que par leur infolubilité dans Peau,
Ces criftaux d’azur -de cuivre artificiels font non«
feulement folubles dans l’eau ; mais, expofés à l’air,
ils acquièrent infenfiblement la plus belle couleur
verte, à rnefure que leur alkali volatil fe dégage ou
fe modifie, & que leur eau de criftallifation les
abandonne: ils deviennent par-làtotalementinfo-
lubies dans l’eau, & ne diffèrent en rien de la malachite
naturelle (338.)
40. Les alkalis ne paroiffent pas avoir d’aâion fur
le fer à l’état métallique ; mais, lorfqu’on leur pré-
fente une chaux de fer très-divifée , ils peuvent fe
combiner avec elle, C’eft ainfi qu’en verfant de
l'huile de tartre par défaillance dans une diffolutîon
de nitre martial, l’alkali furabondant fe combine
avec les molécules martiales qui fe précipitent. La
liqueur d’un rouge très-foncé qui en réfulte, eil
connue fous le nom de teinture de mars alkaline dt
Stahl. Le précipité qu’elle laiffe dépoferd’ellemême
au bout d’un certain temps, porte le nom defafrait
de mars de Stahl.
50. Les précipités de plomb & d’étain refufent
de fe diffoudre dans l’alkali volatil, & à plus forte
raifon dans les alkalis fixes.
6°. L’alkali volatil diffout le régule de fine avec
partie de cet ouvrage, à l’ article du cuivre. V o y ez les Jmufe-
mens microfeopiques de Ledermuliers, part. I I I , pl. 50, fig. p*
(338) Sage, Elément de Minéralogie, vol, II,p. 238 & =43'
! effervefcence. Les vapeurs qui fe dégagent durant
I cette diffolution, font inflammables comme celles
I dégagées du même régule par les acides phofpho-
I fique, "vitriolique & marin. Les réfultats de cette
I diffolution n’ont point été décrits ; mais Margraff
I nous apprend que le précipité de fine eil auiïi dif-
I foluble par l’alkali fixe.
7°. La terre précipitée des diffolutions de cobalt
I par les alkalis, peut fe rediflbudre dans l’alkali vo»
I latil, avec lequel elle forme une diffolution du plus
■ beau rouge, ou de couleur pourpre.
I 8°. Enfin les précipités de bifmuth, opérés par les
I alkalis, peuvent aufli être tenus en diffolution pat
I l’alkali volatil.
Les alkalis font de plus fufceptibles d’une union
■ très-intime avec le foufre h. avec toutes les matières
mhuileufes, qu’on peut confidérer , avec M. Sage ,
■comme autant de foufres phofphoriques. Ils for-
■ment, avec le foufre commun ou vitriolique , un
■furcômpofé diffoluble dans l’eau, connu des Chi*
I ¡milles fous le nom d’hépar ou de foie defoufre (33 9).
(339) L es foies de foufre font des furcompofés qui réfultent
I jde la combinaifon d’ un foufre quelconque, phofphorique ou
I [vitriolique, foit avec un alkali, foit avec une terre quelconque,
I ! fimple ou compofée, métallique ou non métallique. Les foies
I de foufre diffèrent donc entre e u x , non-feulement par la nature
I j de la bafe ayec laquelle le foufre eft combiné, mais encore par
I «a nature même du foufre qui concourt à cette combinaifon. L e s
■ finances métalliques étant elles-mêmes des efpèces de foies ds