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ils font en général beaucoup moins chargés de mo-
lécules huileufes que les acides fermentés. Le plus
connu de ces acides végétaux eft celui qu’on
trouve dans le commerce , fous le nom impropre
de fe l d’ofeille, puifqu’on le retire par expreffion
-des feuilles de l’alléluia ( oxalis acetofella. Linn. ).
Sa criftallifation n’a point encore été bien déterminée
(14).
Vî°. Uacide du fucre eft un acide concret dont
nous devons la connoiffanc'e au célèbre Bergman
(15) , & qu’on obtient, par l’intermède de
tillation fans perdre fon aétion fur lès métaux, &c. Vo yez l’ouvrage
[même que je viens de citer, p. 403-421; & les obferva-
tions de M . Fred. Aug. Çartheufer, fur la précipitation des métaux
par, le moyen des végétaux aftringens, dans le fupplémm\
au Journal de Phyfique pour l’année 1778.
(14 ) Cryjlalli referebant columnas tenuijfiniùs, loligitudine dm
lineas aquante, unitas invicem per uiiam extremitatem, altéra ¿1
largiorem fuperficiem exeunte. Savary, DiJfert. de J'aie effentiali ace
tofellæ, 17 73 , in-4°.p. 9. Ces lames m’ ont paru être des paralléii-
pipèdes rhomboïdaux fort alongés.Voyez la figure de ces criftaux,
obfervés. au microfcope par C appelier, Prodr. crift. tab. 1, fig. 15;
& par Ledermuilers, Amufem. microfc. part. I I I , pl. g o , fig. 2.
A u re fte , quoique M . Savary prétende n’avoir remarqué aucune
différence entre l’acide retiré par expreffion de l ’alléluia, &
celui qu’on vend dans lès boutiques fous le nom de fe l effentd I
d’ ofeille, M . Sage penfe que la plus grande partie de ce dernier
n’ eft autre chofe qu’un tartre vitriolé avec excès d’acide, qu’oi
obtient en diftillant à un feu gradué parties égaies d’acide Vitriolique
& de tartre vitriolé : il entre dans la préparation de il
limonade fèche. Ce fel effieurit à l ’air.
( 1 5 ) V o y e z pag. 270 & fuiv. du premier volume de la traduction
françoife de fes Opufcules, par M . de Morveau.
C I D E S .
l’acide nitreux concentré , de toute fubftance
fucrée, même des gommes, &c. Cet acide n’eft
point pur, mais combiné avec une légère portion
de terre abforbante à laquelle, fans doute, il doit
la propriété qu’il a de criftallifer. Comme fes criftaux
offrent la même forme primitive & les mêmes
variétés que les criftaux de fucre, ce que je dirai
de ces derniers fera applicable, au volume près,
l à ceux de l’acide du fucre (16).
VII0. Vacide du vin. Toute fubftance fucrée eft
(16 ) M. Bergman les décrit ainfi : » Ces criffâux offrent des
■ » prifmes qui divergent -communément autour d’ un même
■(1»centre : chacun de ces prifmes a quatre côtés pofés oblique-
I » ment comme dans le fpath, dont les deux alternes font plus
» é t r o i t s : les deux plans quadrilatères, fou vent inégaux fe » terminent aux deux extrémités, ou à une feu le , p a ru n fom-
» met en forme de toit : (ceüe figure eft la même que celle décrite
» ci-après, §. V I , var. 3 ) il s’ y trouve quelquefois des prifmes
j. fi courts, qu’ ils reffembient parfaitement aux criftaux de fpath à
» angles aigus tronqués parallèlement ( P l. V I I I , fig, 30 &• 31)
» d’où l’ on peut aifément juger de leur forme primitive. ’
»Quelquefois le prifine eft orthogonal Qc’eft-à-dire que les
V côtés fe joignent à angles droits ) , & les plans du fommet
_ » égaux : la figure du fommet varie auffi par les angles que fes
■»pians forment avec les côtés du prifme. Lorfque la liqueur a
B * é t é troublée dans fa -criftallifation, ou qu’elle n’ a pas été fuf-
■»fifamment chargée, on n’obtient que des prifmes tronqués
■» irréguliers, à cinq ou fix côtés. « Ibid. p. 274. » La diffolution
■» de ces criftaux dans l’ efprit-de vin devient un peu trouble, &
1 » donne, par le refroidiffement, des criftaux en écailles irrégu-
■» hères, d’ une odeur agréable, & qui Manchiffent en léchant. «
mÀbid. p . 275.