
qu’on a encore défignéesfous les noms àepîerré
fpéculaire, de miroir d'ânet & de talc de Mont-
martre (25).
De ces criftaux , les uns font blancs & tranfpa*
rens ; les autres tirent fur le jaune rouffâtre, fur-
tout quand ils ont une certaine épaifleur. On fuit
facilement la ligne de réunion dans leurs fragmens
en forme de fer de flèche (26). Les uns montrent
dans cette partie un vide qui, dans d’autres , eft
rempli par la terre même des couches auxquelles
(25) Gypfum lamellare pellucidum , lamellis rhomboïdalibus,
Wa ll. Min. 17725 p. 159 5 fp- 71. Gypfum fpathofum diapha-
nam. Cronft. §. 1 9 , n° 1 . Glacies-Maria. Lehman, 81 ; Vogel,
159. Selenites, falmedium terreum. Lehman, 57.
(26) M . de la Hire obferve que les lames dont cette félénite
eft compofée, fe rompent en figures triangulaires, dont lés angles
font toujours de 50 , de 60 & de 70° (P l . V I I I , fig. 8).
Suivant le même Académicien, l ’angle des cornes A C (P l. VIII,
.fig. 40) eft ordinairement de 50°, celui de là fourche B de 120°,
& celui que le côté extérieur fait avec la ligne du milieu BD
de io° vers la pointe D . Pour m o i, j ’ ai conftamment obfervé
que les fegmens triangulaires dë la félénite n’ étoient point des
triangles fcalènes de 5 0 , 60 & 70° ; mais des triangles ifocèles
de 5 2 , 64 & 64“ : auffi l’ angle des cornes A G de la félénite cunéiforme
(P l. V I I I , fig. 40) ell-ii conftamment de 52% celui
de la-fourche B de 128°, & celui que le côté extérieur fait avec
ïa ligne du milieu B D de 120 vers la pointe D . En e ffet, fi l’on
ajoute au triangle fcalène B D C le triangl.ë femblable C ED,
égal au triangle D B A , on aura le rhomboïde D B C E , dont
les angles aigus fqront de 64°, & les obtus de 1 16° , .comme
Celûi de la figure 19 , produit par la troncature des angles fo-
Jjdes aigus du rhomboïde primitif.
ces
S é l é n i t e ou G y p s e . ^
ces cfiftaux fervent, pour ainfi dire, de bordure
ainfî qu’on le verra dans la defcription très-exaâe
que nous devons à M. Pralon, des carrières de
gypfe de Montmartre (27).
(27) M . de Born a d é crit, dans la première partie de fon
Litophylaaum, p . i 4& fu iv . fous le nom de gypfe criftallifi, plu-
neurs criiiaii'sc mu n fleurs criftaux qui n’nomnt- maumcuimn rapp—or*t _a_v_ec la* félénite Jp rorprement
dite. Les uns font des fpaths pefans ou féléniteux C mû
trrv o uv eront leu, r place da,, ns notre ^3 * 0g enre j; les «auuutrceùs uonnet adeess
formes qui m ont paru n appartenir ni aux gypfes, ni aux fpathi
féléniteux tant elles s’ éloignent de celles que nous leur connoiffons.
1 elles font emre autres les fuivantes : Gypfum ayilallifatum
album, cryflalhs pyramidatïs , pyramide trigonâ aiàiu
truncará, è ScAemnn .T a b . I , fig. $ Cette figure, ahifî que f e
deux fuivantes, paroiffent être dès modifications du tétraèdre
-pyramide trigonâ elongatâ, diaphanâ, è Saskâ in Ban. Terne^
tngonum cryftallis utrinqUe pyramïdatis , prifmate nulle
intermedio , è Belobanya. Ibid. tab. I , f i g . 4 . _ _ tetraedrum co-
lumna elongatâ , ereüâ, tetraedrâ, truncatâ, lateribus æqualibus
vnFinftemrth propè SchemniX. Ib id .tab .1 , fig, 5, (Jefoupçonne
celui-ci d etre un fpath féléniteux.) — columna elongatâ tetrae-
diâ lateribus altérais anguftioribus, pyramide diedrâ ë Sthemnh
Tab':1 ’ fig. 7. (L ’ Auteur attribue la même figure à un foath
calcaire, ibid, p. 6 ; mais cette figure ne convient pas plus au
fpath calcaire qu’au g yp fe , ni même au fpath féléniteux On en
peut dire autant des deux fuivantes. ) — columnâelongatâ tetrae-
dm, lateribus alternis anguftioribus ferratis , pyramide trigonâ
truncatâ è i'mfterorth. Ibid. tab. I , fig.. g. _ oelumnâ
tetraedrâ atrinque pyramtdatâ lateribus inæqualibus, pyramidibus
diedris contranis ad Herrngrund. Jbid. avec la citation de Linn
f S‘ 7' — P/ramiiat“ >» carneum pyramide pentagonâ
opaeâ è SchemniX. Ibid. tab. I , f i g . i o . (Jamais une telle figure
n a pu fe rencontrer dans le g yp fe , ni même dans le fpath c a l.
caire, auquel M .d e Born la rapporte encore, ibid. p. 6 .)
Tome I. Part. II. Crijl. pierr. G g