
a 6o C o m b i n a i s o n s
cipite à la fin tout entier, & fe rediflout lorsqu’on
ajoute de l’acide furabondant : fi on évapore enfuite
la liqueur, elle ne donne point de criftaux, mais
une mafle gommeufe qui n’eft pas troublée par
l’efprit de vin.
6°. Av e c la chaux du régule mixte de nickel, cet
acide forme, fuivant M. Bergman , une mafle fa-
line concrète de couleur verte.
Les fels neutres arfenicaux, mis dans une cornue
, peuvent foutenir le feu le plus violent fans fe
décompofer. Il n’y a que le fel arfenico-ammoniacal
qui laifle échapper l’alkali volatil.
Enfin ce qui femble prouver que l’acide arfe-
nical ne fe dépouille jamais entièrement de la bafe
terreufe métallique avec laquelle il conftitue l’ar-
fenic, ce font les expériences fuivantes de M.
Pelletier.
i\ J’ai pris, dit-il, de l’acide arfenical pur, que
» j’ai étendu d’un peu d’eau diftillée ; la difîolution
v> étoit tranfparente. J’y ai fait pafler une certaine
5» quantité de ga^ inflammable, que je dégageai du
5* fer par l’acide vitriolique ; alors la liqueur s’eft
y> troublée, &il s’eft fait un précipité noirâtre, qui,
*> bien lavé avec de l ’eau diftillée, repréfente tous
*> les phénomènes du régule d’arfiÜiic. « On voit
par cette expérience, que l’acide arfenical faturé
du principe inflammable, ne régénère pas feulement
Yarfenic blanc, que M, Bergman regarde
d e l ’ a c i d e A r s e n i c a l , §. XIV. t ô t
comme un pur foufre arfenical, mais qu’il pafle
même à Y état métallique, de même qu’il fe miné-
ralife dans l’&xpérience fuivante.
» Demi-gros d’acide arfenical le plus pur, dit
» encore M. Pelletier, le même que j’ai retiré par
a le deliquium du réfidu de la décompofition du
» fel arfenico-ammoniacal, & mis enfuite fous forme
» vitreufe, bien mêlé avec demi-gros de foufre,
» ont été mis dans un matras, que j’ai tenu au feu
» pendant une heure ; il s’en eft dégagé de l’acide
» fulfureux très-vif rlorfque je n’ai plus fenti l’acide
» fulfureux, j’ai retiré le matras du feu , & l’ayant
» cafle , j’y ai trouvé ¿u. très-beau réalgar fublimé. «
Il réfuke de cette expérience, que Y acide arfenical
a décompofé une partie: du foufre en s?emparant
de fon phlogiftique, &. que la portion de ce foufre
non décompofée , s’eft: unie à l’arfenic régénéré
, pour former du réalgar. Enfin le même Chi-
mifte a obfervé aufli que l’acide arfenical avoit plus
d’affinité avec le phlogiftique.,, que. n’en a l’acide
même du phofphore, puifqu’il fuffit de mettre un
petit cylindre de phofphore dans un flacon d’acide
arfenical, pour revivifier l’arfenic fous la forme
d'un enduit noir très-brillant, , qui n’eft autre chofe
que- du régula d’arfenic qui fe dépofe à la furface
du phofphore, a mefure qu’il le décompofé en
s’emparant de fon phlogiftique. Journ. de P h y f
juin , p< 40k