
tandis que la figure eft déterminée par la bafe qui
fature cet acide. Si cette opinion étoit fondée, il
naifon d’une fubftance terreftre avec une fubftance métallique,
fans le concoüts d’un acidé quelconque. On aura beau entaffer
des fitbftaneês terreftres & métalliques, elles ne fe combineront
jamais, fi elles n’ont été préalablement dilfontes par un menf-
true acide, ou faifant les fondtioris d’acide, tels qu’ en certains
cas l ’arferiic, fe mercure, & c .) s i ¿3
» La Gbimiè nous apprend, dit Waffêrius, que tous les fefs
” & leurs criftaux font produits par différences combinaifons de
*> l ’acide vitriolique ou fulfureüx, quoique cet acidé n’ait point
»> de figufe par Ini-même. % Ibid. . . ,
( L à figure de l ’acide vitrioflqtte n’eft point perceptible à
rios fen s , non plus que celle du phfogiftiquè; cependant fa
figure oâaêdre rhombOïdafè du fou fre , qui réfufte de fa com-
binaifon de ces deux principes , doit nous faire préfumer que
l ’un & f’autre de ces principes ont une figure particulière dorit
-cet oàaèdre eft fe rëfuftat. Wafferius paroît fuppofer ici que
fe s acides riitréux & marin ne font que des modifications de
l ’acide vitrioliqüe, comme il fe dit' ëxpreflënjent à fa page 319.
» Le fef acide , dic-if ; ne peut qu’ être Unique dans fon efpêee,
»>& entièrement ïé même; ainfi l ’ acide qui fe trouve dans fe
»» fef bommuri ,’fe vitriol & fè n itrè , eft de la même nature ; &c. <»
V o y e z aùffi' f’obfervation 5 e de fa page 31 i du même volume.
II rie dit rièri de l’ acide du phbfphore , qui étoit alors peu
connu. ) ‘
■ »» 2°. Pour proüvér d’uhé façon plus convaincante, ajoute
-»» Waifferius , que les criftaux dé fëf ou de roche dépendent d’une
» fubftance terreftre & métallique, if fuffit de donner ici i ’exèmpîe
'•»»de l’ efprit dé niirè. Si on unit cet ëfprit avec un alkaîi jfëgé-
” talpàr , if fé forme un fef d’ une figuré prifmâtique hexagone,
»»qu’ on appelle nitre ou falpêtre. Si ôri unit fe inême efprit de
»»nitrè avec du fef iriarih ou avec un alkali minéral; if fefbrriie
»» un fef cubique, dont la figure eft feniblablt à celle du f e l marin.
»» N e ferbit-cè point fa terre ou bafe alkafine qui produit les
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ine femble qu’en changeant d’acide, la baie réf-
tant la même, la figure du fel neutre ne devroit pas
>» variétés que nous remarquons dans les criftaux de ces fefs ? <1
Ibid.
( L a figure du filtre dit improprement cubique, n’eft poittt
fémblabfe â celle du fef rirarin, puifqué ceffe-ci eft un cubé
parfaitement rectangulaire ( P l. H , fig. 1 - 4 ) , tandis que f’autre
eft un paralléfipipède rhomboïdal (P l. IV , fig. i ) . Mais de ce
que fa forme du fef change àvec fa îfàture , forlqu’à un mêrrfe
acide on joint une bàfé diffërerite, iî rie s’èrifuit pas que fa bafe
feule foit la caufe de ce ëhàngerriènt cfe forme, comme Waffë-
rius vpndroit f’infinuér; & qu’ainfi fa forme refte fa même
lorfqu’ori joint à uriè rriêrhe bafé un acide différent. En e ffe t,
feS formes du tartre vitriolé ( P l . V l , fig. 1-14 ) , du nitre
(P l. I I I , fig. 4 3-50). & du fe l fébrifugè (P l. i l , fig. 1 ) , rie font
pas ferribiabfesnon plus que celles du fe l de Glaùber ( P l . Î I I ,
fig. 33-42), du nitre dit improprement cubique (P l. I V , fig. 1)
& du fe l marin ( P l . I I , fig. 1 ) , quoique fes premières foient
fe réfuftat du même alkali fixe végétal, joint à trois différeris
acides, & que fes fécondés foient fe réfuftat du même alkali
fixe minéral, joint à chacun de ces rhêmes acides. If eft donc
évident que fa forrrie des criftaux n’ eft produite, ni par fa bafe
feufe, ni par l ’acide f e u l , mais par fe concours de l ’un & de
f ’autre. Si fa bafe feufe donrioit fa forme, fes différéns acides,
en fa fâturarit, n’y apporterbîent aùcuh changement. S r cette
forme é to it , au contraire, fe produit de l'acide feuf, il n’y
auroit pas une aufiï grande diverfité de formes dans fes fefs
vitriofiquès, par e x em p le , où fe riiême acide, eft faturé' pàr
différentes bafes ; d’ où l’on peut hardiment conclure que fi fa
forme cachée de f’àcide éft modifiée par fa bafë avec laquelle il
fe combine, celle de fa bafe f’eft auffi de fon côté par f’acide
qui fa fature. )
Wafferius, après avoir dit que ¿dns les criftaux réfiiltùns de
la dijjolutïon de l’argent & du fer par l’CaU-forte, cet acide demeü-
toit tel qu’i l étoit auparavant, ajouté : » Ce qui prouve encore