
terminés par des fommets dièdres. M. Macquef
dit l’avoir obtenu par le refroidiffement en gros
prifmes à quatre, cinq ou lix côtés ; mais quoique
ces criftaux fuffent fplitaires, il ne dit point s’ils
étoient, ou non, terminés par des pyramides ou
fommets (7 ° ) * Je l’ai vu criftallifé en fegmens de
prifmes hexaèdres, légèrement tronqués à leurs
extrémités fur les trois bords alternes ( PL I V ,
fig '7>-
4°. Avec la terre calcaire, cet acide donne le
tartre foluble à bafe calcaire, qui eft encore peu
connu, M. Macquer, dans fes expériences fur la
diflolubilité des fels neutres dans l’efprit-de-vin,
dit avoir employé un tartre foluble par la chaux ,
lequel étoit en très-beaux & gros crifiaux tranfpaïens
; mais il ne nous dit point quelle étoit leur
forme (71). Suivant M. Rouelle le jeune, les tartres
folubles faits par la craie, la chaux vive ou éteinte
à l'air, & même la chaux de plomb, traités avec
le même foin que le fiel végétal, n’en diffèrent aucunement.
La forme de leurs criftaux eft abfolu-
ment la même que celle du tartre foluble à bafe
d’alkali fixe végétal : ils ont tous le même goût*
.font tous folubles dans la même quantité d’eau ;
enfin ils s’humeâent tous également à un air hu»
(70) Journal de Phyfique, mars 1 7 7 7 ,p. rg»,
( 7 1 ) ib tâ p. 190,
D E l’ a c i d e d u t a r t r e , § . V I I I .
mide ; d’où M. Rouelle conclut qu’ils font tous â
bafe d’alkali végétal, & que cet alkali fixe exifte
tout formé dans la crème de tartre,
50. Suivant M-Bergman, l’acide du tartre pur
attaque la magnéjie de la même manière que l’acide
du fucre ; 8c tout ce qui eft tenu en diffolution par
Facide furabondant, fe dépofe , pendant l’évaporation
, en grains polygones tranfparens, quireffem-
blent à des prifmes courts hexaèdres , tronqués des
deux bouts , & plus ou moins irréguliers. Ce fe l,
peu foluble dans l’efprit de v in , eft le tartre de
tnagnêfie de M, Bergman (7 2 ) .
6°. Le tartrefoluble à bafe argileufe eft aulli peu
connu que la plupart des tartres folubles a bafe métallique
ou femi-métallique. Les feuls que nous
connoiffions, font ceux à bafe martiale , antimoniale
8c mercurielle,
70. L’acide du tartre a de l’aâion fur la limaille
de fer, avec laquelle il forme, à l’aide d’une longue
ébullitiop, un fel en criftaux verdâtres, très-peu
folubles dans l’eau , fuivant M. Spielmann, qui les
nomme tartre chalybé. Si l’on veut qu il foit plus
chargé de fer, il fautl’épaiilir à une grande chaleur^
au lieu de le faire criftallifer ; on a pour lors un tartre
martial foluble , qu’on nomme teinture de mars tar-
(72) Differtatioii fur la magnéüe, vo l. I de fes Opufcuks»
P