
» de bandes ondoyantes ; que dans les bancs qui
5> ont plufîeurs bandes de grignards , on remarque
» fouvent des lignes droites & horizontales, qui ont
» plufieurs pieds de long ; que ces lignes font de
v vraies tnoy ances, félon lefquelles ces bancs fe de-
»> bitent ; qu’on voit fouvent deux bandes de gri-
■¥> gnards s’unir & marcher ainfi unies, en fuivant
» une ligne droite & horizontale de deux ou; trois
pieds de long, tandis que les bandes qui font à
deux ou trois pouces au deffus & au-deffous,
»> confervent leur valeur ondoyante ; que tous les
y> criftaux qui compofent ces bandes font pofés
» perpendiculairerxfent fur la bafe qui les foutient
» par une de leurs extrémités ; que toutes les
y> bafes inférieures des bancs traverfésdz grignards
» très-ondoyans, font droites & planes, tandis que
» les bafes fupérieures font ondoyantes, &c. ; &. fi
» on fe fouvient q u ’ zV n y a point de crijiaux regu-
»liers fans repos, on eft obligé d’abandonner l’on-
V dulation , pour avoir recours à la criflallifation
p confufe.
» Lesperfonnes qui étudient l’Hiftoire Naturelle
» & la Chimie, favent que cette criflallifation met
»> rarement fon travail de niveau ; qu’elle accumule
» au contraire, qu’elle entaffe volontiers tout ce
» qu’elle fait. Examinez la coupe d’une géode crif*
1» tallifée intérieurement, vous verrez à l’intérieur
>> la fubftance propre de la géode, enfuite la crif*
» tallifation confufe , puis les criftaux diftinâs. Sui-
» vez de l’oeil la criflallifation confufe, vous la ver-
:4 rez augmenter & diminuer en épaiffeur ; ce qui
» lui donne l’apparence d’une marche ondoyante.
» Obfervez ce qui fe paffe à la bordure d’un banc,
» vous verrez quelques lignes de gypfeNmêlé d’ocre,
j> de manière qu’il paroît jaune; au deffus eft placée
« la criflallifation confufe , toujours ondoyante ,
» fur laquelle s’implantent les criftaux diftinâs.
» Cherchez encore dans le milieu d’un banc deux
» bandes de grignards, dont l’une foit très-on-
» doyante, & l’autre très-peu; détachez, au deffous
» de chacune , un morceau de gypfe, vous trou-
» verez que le gypfe qui a le grain le plus gros, étoit
» fous la bande la plus ondoyante : d’où vous de-
» vez conclure naturellement que la pofition on-
» doyante des criftaux , eft due à la criflallifation
» confufe.
» J’ai dit plus Ijaut que les grignards font com-
» pofés de criftaux qui ont la forme de chevilles.
» En les obfervant de plus près & avec attention,
» j’ai reconnu à l’oeil feul, que ces efpèces de che-
y> villes font autant de crijiaux lenticulaires mal
« formés , parce que la criflallifation a été gênée.,
» & peut-être un peu brufquée par la grandequan-
» tité de la matière diffoute : c’eft fur-tout a l’ex-
» trémité des chevilles qui s’avancent dans la pierre,
» qu’on reconnoît la forme lenticulaire ; c’eft que,
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