
Il en eft d’autres qui ie prolongent en cônes ou
en cylindres pleins ou fiftuleux (82) * fouvent très«
confidérables, & qui préfentent dans leur intérieur
le tiffulamelleux ou ftrié du fpath qui les compofe,
tandis que leur furface eft tantôt liffe , tantôt ondulée
, raboteufe ou tuberculée, quelquefois même
hériffée de pyramides criftallines trop rapidement
formées pour pouvoir offrir des facettes bien déterminées.
Ces ftalaâites de fpath font blanchâtres
ou jaunâtres, luifantes dans leur calibre, & plus
brès l ’Abbaye de Sainte - Marthe dans les Pyrénées. Davila ,
Catal. I I , p . 8 5 , n°* 108 & fuiv. Trois morceaux de finter blanc,
des mines de Sainte-Marie, dont deux en végétation, l’autre
en maffe mamelonnée, & deux fmtersb leu âtres , l’ un en végétation
, l’ autre en maffe. Ibid. Forft. Catal. *77—» P* 2S®«
(82) Spath calcaire cylindrique & fiftuleux. Sage. Elém. de
Minéralogie, vol. I , p. 149 , efpèce XI. Spathum cryftallifatam
cylindricum. W a ll. Min. tr. fr. p. 121. Spathum figuratum cy-
Unirkum cylindris carneis. Litoph. Born. I I , p. 81 Stala&ites
talcarius, ftillatitius L in n a i, albus, particulis impalpabilibus,
coniformis folidus. Ibid. I , p. 10 .— cylindris majoribus inanibus
fpatho fibrofo capillari referas. Ibid. p. 11 . — cylindris folidis
particulis granulatis. Ibid— cylindricus particulis fpathojis, fpatho
calcario amorpho denuo incrujlatus. Ibid. Staiaélites en cônes
& en cylindres, des grottes d’ Arcy en Bourgogne, d’Auxelies en
fra n c h e -C om té , &c. Davila, Catal. I I , p. 90. Priapolites de
fpath criftallifé en aiguilles rangées par faifceaux, de Hurnberg.
Ibid. p. 6 3 , n° 9. Autre des environs de Caftres en Languedoc*,
duR oufiiü on , Sec. dont une caffée d’un cô té ,p o u r faire
-voir un noyau de fpath criftallifé qui la traverfé. lbid. p.cgoo,
il0 844. Staladtite de fpath en mamelons pédiculés, qui imitent
de petits champignons. Forjl, Catal. 1772 ; P* 25$*
OU
ou moins opaques , en raifon des molécules ter-
reufes non diffoutes, & imprégnées d’humidité qui
y demeurent interpofées.
Quant aux ftalaâites ou dépôts mamelonnés de
toute efpèce, qui doivent leur origine à des eaux
thermales ; comme ces eaux tiennent fouvent en
diflolution de la terre martiale qui provient de la
décompoiition des fqbftancespyriteufes, cette terre
fe précipitant conjointement avec les molécules
ljpathiques, donne à ces dépôts des couleurs plus
ou moins vives qui fuivent les ondulations du dépôt
, lequel prend alors le nom d'albâtre calcaire
ou oriental^S^. C ’eft à cette portion plus ou moins
(83) Stalaélite, ftalagmite, albâtre calcaire. Sage, Elémens de
Minéralogie, vol. I , p. 150 ', efpèce XIII. Alabaftrita. Hill. Hift.
o f folT. p. 489 & fuiv. Stala&ites calcareus folidus marmoreus,
figura incerta, %onis parallelis albis & violaceis ornatus, è ther-
mis Carolinis Bohemia. Litoph. Born. I , p. 11 . — albus fuperfi-
cie undulatâ. Ib id .— flavefeens. Ibid. p. 12. Alabaftrites maculis
fluvium imitons. A ldrov. Muf. metall. p. 749. L ’alabaftro che
chiamiamo gelato è dell’ iftefia fuftanza che la Stiria. Ferr.
Imper, lib. 24, cap. 13 &* 14. Albâtre calcaire , ou fpath à petits
criftaux irréguliers, entaffès par couches alternatives rouges &
blanchâtres. Forft. Catal. 17 72 , p. 18 , n° 90. Albâtre ft r ié ,
diaphane & d’un blanc jaunâtre, réfultant d’ un alfemblage allez
confus de criftaux de fpath calcaire pyramidal, à pyramide fort
alongée. Démefte, Lettres , vo l. I , p. 286.
J’ai envoyé eh 1775 à l’Académie impériale des Curieux de
ïa Nature, un Mémoire intitulé : De antiquorum alabaftrite &
variis quibufdam lapidibus quas recehtiores alabaftri nomine apel-
laverunt, difquifttiones hiftorico-phyflco critica , dans lequel j ’établis,
i° . que l'alabaftrite des Anciens eft la même fubftance que
Tome I. Part, 11, Crijl.pierr» N n