
tiffu intérieur eft abfolumem fembîable au vitriol
capillaire dont nous venons de parler (225).
19 . Deux parties d’acide vitriolique bouillant
diffolvent une partie d'arfenic; mais, en refroidif-
fant, le tout forme une maffe concrète tellement
fixe au feu, qu’elle fe fond & fe vitrifie plutôt que
de fe volatilifer (226). Si l’on diffille.de la chaux
d arfenic avec trois parties d’acide vitriolique, une
portion de l’arfenic fe fublime , tandis que l’autre
fe combine avec l’acide, & refte au fond de la cor*
nue fous la forme d’une maffe blanche & tranfpa-
rente, qui eft un vitriol d,’arfenic. Ce fel eft déli-
quefcent ; & , de même que celui qu’on obtient
par la diffolution direâe du régule d’arfenic, il ne
fe volatilife pas au plus grand feu, mais il s’y fond
cc fe change en une maffe vitreufe non déliquescente
(227). Le vitriol arfenical eft quelquefois
coloré en bleu par une légère portion de cobalt,
(225 ) Vitriolum album ftataêthium fiftulofum è fadinâ Anna,
Çremniyi. L itoph. Born. I , p. 50 flavefcens amorphumpelluci-
4mn & ¡lala&itiiim ad Goflar Hung, & ad Pacherftolln ScAemnizii.
Ibid.p. 51 . Quant aux vitriols couleur de rofe , & bleu veiné de
couleur de ro fe , qu’on trouve à Herrngrund, ce font des vitriols
mixtes de zinç & de cuivre,
(226) On a vu plus haut ( p , 338, note 2 18 ) que l ’acide vi-,
triolique produifoit la même fixité dan? le mercure auquel il étoit
uni, ■
(227) M . Sage obferve que cette, maffe vitreufe fe divife quel,
quefois en pyramides hexagones fort aiongées; mais on ne doit
pas prendre ces fragmens pour de véritables e n f la i^
DE L’ACIDE VITRIOLIQUE, §. XVIII. 34$
par la raifon que la plus grande partie de l’arfenic
du commerce provient de la torréfaSion des mines
de ce demi-métal. [M. Sage a remarqué qu’en laif-
fant à l’air libre ce vitriol, de tranfparent & bleu
qu’il étoit, il devenoit opaque & lilas (228).
20°. On réuffit auffi, par la diftillation, à combiner
l’acide vitriolique avec le cobalt. De cette
combinaifon réfulte un vitriol cobaltique couleur
de rofe, qui ne verdit point au feu, mais qui, lorf-
qu’il refte expofé long-temps à l’air libre, prend
une coùleur verdâtre mêlée de lilas. Ce vitriol,
diffous dans l’eau diftillée , fournit, par l’évaporation
, de beaux criftaux rougeâtres & demi-tranf-
parens, qui.effleuriffent à l’air, y deviennent opaques
& lilas pâle. La forme de ces criftaux eft, fui-
vant M. Sage (229) , un prifme rhomboïdal, terminé
par des fommets dièdres à plans rhombes.
Dans ceux que j’ai vus, ce prifme rhomboïdal,
dont les angles obtus font de 98°, & les aigus de
82°, eft terminé par des fommets dièdres à plans
triangulaires, ou dont l’un des plans eft .triangn-
(228) Elémens de Minéralogie docimaftique, vol. I I , p. 66.
(229) Té/fl. p. 84. M . Baumé dit qu’on obtient de la diffolution
vitriolique de cobak fuffifamment évaporée, & par le re-
froidiffement, deux fortes de criftaux, les uns blancs, petits■ (A
cubiques, qu’ il croit appartenir h quelque matière étrangère au
cobalt; les autres verdâtres, carrés, de fix lignes de lon g , &
tergçs de quatre, cju'il regarde comme Je vitriol de cpiatu