
3°. Ses criftaux font une effervefcence légère &
tardive avec 1 acide nitreux , qui en dégage par intervalles
de très-petites bulles qu’on a peine à dif-
tinguer fans le fecours de là loupe , & qui fouvent
ne commencent aparoitre qu’une minute ou deux
après avoir mis l’acide. Cet acide laiffe une
tache d un jaune ocreux ou doré , fur ceux dé ces
criftaux qui font de eouleurblanehe. 50. Enfin cette
efpèce , ainfi que le fpath calcaire rhomboïdal, fe
convertit fréquemment en mine de fer fpathique ,
ce qu’on n’a point encore obfervé dans. les fpaths
pefans proprement dits.
Tous ces caraâeres paroiffent indiquer dans le
fpath féléniteux rhomboïdal, une terre calcaire
moins modifiée & moins faturée d’acide vitriolique,
que celle qui fertde bafeaux fpaths feleniteux rectangulaires
¿\a. légère effervefcence qu’il produit avec
1 acide nitreux, démontre dans ce fpath la préfence
d une petite quantité d’acide méphitique qui n’e-
xifte point dans les fpaths fëléniteux des efpèces précédentes.
Ses criftaux font quelquefois tranfparens
& détermines, mais le plus fouvent ce font de petites
écailles fubrhomboïdales, légèrement convexes,
pofées en recouvrement Tes unes fur lçs autres. Leur
couleur la plus ordinaire efl un blanc de perle qui a
fait, donnera cette efpèce le nom de fpath perlée
Variète /. Spath perlé rhomboidal.
Muria rhombea, feu muria lapidofa fpathofa folitario-rhombea fixa.
Linn. Syfl. nat. 1768, p. 100, n° 9 , fig.*22. Cryflallus murite-
formis rhombea fpathofa fubfolitaria. Amaen. acad. 1 . 4 8 1 , fig.
. 21 ; Muf. Teff. p. 36, n° 7, Fluor ciyftallifatus rhomboidalis.
W a ll, Min, I772, p, 17 6 , var. a. Spathum cjyjlallifatuin ,
eryftallis rhomboidalibus. Carth. Min. 1 3 ; Schreb. Lith. 44.
Gypfum cry¡talliJatum cubicum (49). Litoph. Born. I , p. 16 ;
Weig, trad, ai!, de i ’Eff. de Crifl. p. 151 , efp. II. An fluores
fimiles rhombis & rhomboidibus ? B o y ie , de Orig. gemm. p. 29 ;
Cappeif. Prodr. crifl: p. 25. An lapides rhomboidales tum rubri,
tum cry ¡tallini, ex Riantienfi agro ? Gaffend, in Vita Peirefc.
lib. 2 , p. 113 ; Cappeii. ibid (go) E ¡fai de Crifl. p. 15 4 , efp. II;
( 49*) I e pface ici ce gypfe en cubes de M . de Born , i° . parce que
l’ obliquité des angles efl: fi peu fenfible dans les petits criftaux
de ce fpath féléniteux rhomboïdal, qui font d’ailleurs très-engagés,
qu’ il efl très-facile de les prendre pour de vrais cubes :
2°. parce: que la forme cubique n’exifte point dans les gypfes
proprement dits, ni même dans les fpaths pefans : 30. enfin,
parce qu’ il n'eft pas à préfumer que M . de Born ait rangé parmi
les gypfes des fpaths fufibles ou vitreux cubiques , ayant fait de
ceux-ci un genre particulier, fous le nom de fluor mineralis.
Ibid. I , p. 4 2 , & I I , p. 99. Cependant le fluor mineralis cryf-
tallifatus albus , çryftal/is rhomboïdalibus pellucidis , è Felfa-
banya, qu’il a placé parmi ces derniers ( ibid. I , p. 43 ) , eft un
fpath féléniteux rhomboïdal, f i , comme le dit M , de Born , fes
criftaux font rhomboïdaux,
(5° ) II Y a î ’eu de croire que la pierre de Béarn , ainfi que la
piçrre phofphorique du bailliage de Suhla en Franconie ( Lito-
phofphorus Suhlenfis-, Woodw. Catal. t. I I , addit. foff. nat.
foffii. p. 9 » n° 29)>. f ° nt- des fpaths fufibles ou vitreux colorés.