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parentes ou non, ont une pefanteur (7) & une dureté
fpécifiques, fupérieures à celles du gypfe. On
reconnoît celles qui font informes , a ce qu elles
ne donnent point d’étincelles avec le briquet, &
fur-tout à l’effervefcence quelles produifent avec
les acides ; celles qui joignent à leffervefcence la
propriété de donner des étincelles, font mélangées
de molécules quartzeufes , ainli, qu’on l’obferve
dans pluiieurs grès, & même dans certains marbres.
Quant à la pierre calcaire en criftaux diftinfts ;
' lorfqu’elle eft parfaitement homogène, fa tranfpa-
rence égale celle du criftal de roche le plus pur.
Elle eft compofée de lames ou feuillets ihomboi-
daux , très-difficiles à féparet en feuilles minces,
mais qui fe divifent facilement en parallelipipedes
rhomboïdaux (PL lV,fig. 1-3 ) , qui, lorfqu ils ne
font pas trop minces, ont la propriété remarquable
de foire paroître double une ligne tracée fur le papier,
excepté néanmoins quarfd cette ligne fe rencontre
fur la diagonale BD (P L V I I I , fig- ' G)
des angles obtus du parallélipipède rhomboidal.
Cette propriété n’eft point particulière à l’efpèce
principale qui porte le nom de crijial d‘IJlande 4’ elle
fe rencontre auffi dans toutes fes variétés, pour
peu qu’elles foient tranfparentes ; & cela doit être
(7 ) La-gravité fpécifique du fpath calcaire eft à celle du gypfe
comme 37 i f t h 23.
S p a t h c a l c a i r e , 495.
airtfi * puifque ces variétés, quelque éloignées
qu’elles nous paroiffent être dans leur intégrité de
la forme rhomboïdale , fe caffent toutes en parai-
lélipipèdes rhomboïdaux de différentes épaiffeurs,
qui ne diffèrent du parallélipipède rhomboïdal primitif
du fpath calcaire (PL !V,fig. /) , que par un
parallélifme un peu moins exaft dans les iix faces
qui les terminent ; défeâuofité accidentelle qui ne
provient que de la réfiftance qu’apportent les lames
du fpath à leur divifion mécanique ; ce qui eft fans
doute auffi la caufe du peu d’uniformité qui fe rencontre
dans les mefures que différens Auteurs (8)
(7 ) Le criftal d’ Iflande a , fuivant Bartholin, fes angles aigus
d e . . 790 & fes angles obtus de io i °
fuivant la Hire , d e . . 78o 30’ . . . . . . 101o 30*
fuivant Huyghens, d e . . 78o 8’ . . . . . . io i ° 52’
fuivant Cappellér, d e . . 7 70 103o
Pour m o i, je íes trouve de 77“ 30’ . . . . . . 102o 30'
Mais pour avoir conftamment cette dernière mefure, qui eft ia
véritable, il ne faut pas la chercher, comme ont fans doute
fait ies Auteurs précédens , fur des fragmens rhomboïdaux
pius ou moins volumineux du criftal d’ Ilîande en mafle, lef-
quels ont très-rarement la régularité parfaite des criftaux entiers
du máme fpath : il faut la prendre, au contraire, fur des
criftaux (folitaires ou groupés) qui confervent encore leurs
arêtes & leurs faces naturelles, ainli que j'en ai pluiieurs dans
ma colleélion ; & au défaut de criftal d’Wande , on peut avoir
recours aux mines de fer fpathiques rhomboïdales , telles que celles
de Vizilles & d ’A llevard en Dauphipé, dont la forme eft pré-
cifément la même que celle du criftal d’Iflande. Je dois aulfi
prévenir que le rhombe ou rhomboïde primitif du criftal d’if*