
T e lle eft une portion de l’acide contenu dans
le fe lm ic ro co fm iq u e , & qui fe trouve dans le réiidu
de la diftillation de ce fe l, après que la portion d’ac
ide la plus pure & non modifiée s’eft combinée
a v e c le phlogiftique du charbon pour former le
phofphore.
M . Hellot ( 1 1 ) , & depuis M. P ott ( 1 2 ) , ont
obtenu du réfidu de la diftillation du phofphore
d’urine, un fel en criftaux prifmatiques quadrangu-
laires, que c e dernier compare à de petits paniers
d'ojîer carrés, par la raifon fans doute que ces pa-
rallélipipèdes étoient aiTemblés fous forme de trémies
, comme o n en voit quelquefois dans le fel
marin. M . Prouft a obfervé le m ême fel ( 13 ) , « dont
( i î ) Vo y ez les Mémoires de l ’Académie royale des Sciences
pour l’année 1737«
(12 ) » Quand on extrait de nouveau le caput mortuum du
»»phofphore, on obtient un nouveau fel fufible, mais qui eft
»»en criftaux alongés, qui tombent en pouliière à la chaleur,
»»qui, avec la fuie fraîche, ne donnent aucun phofphore, &c.
»»Ils ne laiffent pas de fe fondre encore fur les charbons en
»»perle trouble, &c. « B o t t , DiJJirtation fur le fe l fufible micro-
cofmique, dans le recueil de fes OEuvres, tome III, p. 60. Ce
Chimifte en parle encore aux pages 36 & fuivantes, & y cite
même le Mémoire de M . H ellot. C’ eft cette efpèce de fel fufible
que quelques Auteurs ont défignée fous le nom de Sal mira-
lile perlatum.
( 13 ) Mémoire fur une fubftance nouvelle trouvée dans les
urines, &c. dans le Journal de Phyfique , février 1 7 8 1 , p. 148
& fuiv. » La fubftance retirée du fel natif & du fel' fufible à
» ba fe de natron , au pouvoir près qu’ elle a d’être attirée par
d,e l ’A c i d e a n im a l , §. I. 16$
» les criftaux o n t , dit-il, beaucoup de propriétés
communes avec le fe l fédatif Ils ont une faveur
» légèrement alkaline : leur folution verdit le lîrop
» de violettes : loin d’attirer l’humidité, ils s’effleu-
» riffent & tombent en pouliière à l’air. L ’efprit-
» de-vin n’eri diffout rien. Pouffés au feu dans un
» c reu fe t, leur fulion eft tranfparente tant.qu’elle
» refte rouge. C e tte matière n’exhale aucune fu -
>> m é e , même avec la poudre de charbon : elle
» devient opaque en refroidiflant. Si elle demeure
» trop long-temps dans le creufet, elle en dilfout
» une partie : elle colore la flamme en v e r t , p ro -
» priété qui lui eft commune avec le 1 fel féd a tif,
» la terre fedlitzienne, & c ( 1 4 ) : elle fe d iffo u t,
» tant par la voie fèche que par la voie h um id e ,
» avec les alkalis, & forme avec chacun d’eux des
a fels criftallifables. A v e c le natron, elle régénère
» le fe l fufible à bafe de natron. C e fel régénéré
v> verdit le iirop de v io le tte s , fe la iffe , comme
» celui des urines, décompofer par tous les acides.
« L a chaux le décompofe a u fli, & le natron refte
»»l’acidephofphorique,poffède,dit ce Chimifte,un très-grand
»»nombre de propriétés communes au fe l fédatif. « Ihid.
(14 ) Schloffer, dans fon Traité fur le fel fufible d’urine, ob-
ferve que ce fel donne aufli une couleur verte à la flamme de
l’efprit de vin. Il remarque encore qu’il entre très-aifément en
fufion à feu ouvert, mais qu’il fe coagule de nouveau en fa
refroidiflant, ainfi que le borax. Supplément au Journal de Phy-
ftiue, 1778,, p. 217.