
618 S p a t h s é l é n î t e u x .
Weig. trad. ail. p. 166, efp. I ; Sage, Elém. ¿e Min. vol. ï ,
p. 166, efp. II ; Démette, L e ttr e s , vol. I , p. 504, efp. I.
Ces criftaux font en parallélipipèdes rhomboï-
daux , fouvent fort petits, mais très-diftinâs , dont
les fîx faces ont leurs angles aigus de 77 à 78°, &
conféquemment leurs angles obtus de 103 à 102° ;
ce qui eft à très-peu près la forme du criftal cFIf-
lande,& mène à penfer que le fpath perlé n’en diffère
que par des circonftances accidentelles. J’en ai
vu de tranfparens (51) &. couleur d’eau, dans dès
fchiftes mêlés de cinabre d’Idria en Carinthie, &
dans les cavités d’une roche quartzeufe qui fert de
gangue à la mine d’antimoine grife de Corfe ( 52 ).
On en rencontre fouvent fur le même morceau,
de blanchâtres & de jaunâtres, ou de couleur
d’ocre (5 3); d’autres font d’un gris de perle (34),
ou d’un beau jaune nacré (55) . Quant à ceux
dont la couleur eft grife, fauve, brune ou rou(
S O Gypfum cryflaltifatum cubicum album. cubis pellueidis ni-
tentibus, i Pacherfloln Schemtii%ii. Litoph. Boni. I, p. 16.
( 52) » Mine d’ antimoine grife ordinaire, dont la gangue
* quartzeufe eft mêlée de blende & d’un fpath filinittux blanc &
»> jaunâtre en petits cubes rkombéaux, de l ’île de Corfe. “ Defcript.
de Mittér. p. 213 , n° I ; 2 15 , n° 3 ; & 2 17 , n* 9.
( 53) Gypfim cubicum album opacum & flavefcens. Litoph. Bom.
I , p. 16.
(54 ) Gypfum cubicum margaritaceum, è Pacherfloln. Litoph.
Born. ibïi.
f5 5 ) — cubis nitentibus fuperficie aureâ. Ibid.
geâtre, ils font fouvent parvenus, par la décom-
polïtion des pyrites qui les accompagnent, à l’état
de mine de fer fpathique ; ce qu’il eft aifé de vérifier
en mettant quelques-uns de ces criftaux fur des
charbons ardens ; car ceux qui font à l’état de mine
de fer fpathique n’y décrépitent point, mais y
prennent bientôt une couleur noire luifante, &
font alors attirables à l’aimant.
yariété 2. J’ai vu dans le cabinet de M. Mac-
quart, Dofteuren Médecine de la Faculté de Paris,
une variété très- particulière de fpath féléniteux
rhomboïdal. Ce font des parallélipipèdes rhom-
boïdaux afîez engagés ou peufaillans fur une mine
de mercure en cinabre ; ce qui n’empêche pas de
reconnoître que les fix arêtes qui concourent à
former les deux angles folides obtus ôc diagonale-
ment oppofés du parallélipipède rhomboïdal, ne
font point tronquées, tandis que les fix arêtes intermédiaires
( qui forment une ligne circulaire en
zig-zag ) , le font légèrement en bifeau, de manière
que chaque face de ce parallélipipède paroît avoir
deux de fes bords tronqués, Sc deux autres qui ne
le font point : cette troncature ajoute à la variété
précédente fix rhomboïdes linéaires ou fort étroits,
qui fui vent la ligne intermédiaire en zig-zag du
parallélipipède rhomboïdal (Pl. I F , fig. y 8). Ces
criftaux, dont les plus grands ont cinq à fix lignes
de face, font aflfez tranfparens; ce font les feulsque_