
çligeftion, & qu’on filtre la folution, il en naît de
très-btaux criftaux qui reflemblent beaucoup, dit
Margraff, à ceux du fucre de Saturne.
io°. Cet acide diffout le (me avec force par la
digeftion ; & de cette folution filtrée fe forment de
beaux criftaux compactes, qui ne reflemblent point
à ceux que produit la folution de zinc dans le vinaigre
diftillé. C ’eft tout ce que Margraff no.us en
apprend. Cet acide diffout pareillement la chaux
de ( n e , mais fans réaâiôn fenfible,
i i ° . Il paroît avoir peu d’aéfion fur le bifmutk
Cru, le régule d'antimoine & leurs chaux.
12°. L’acide des fourmis, faturé de mûgnéfie,
forme, fuivant M. Bergman (46), un fel qui fe
fépare de l’eau. On peut le rediffoudre en ajoutant
de l’acide ; & il dépofe alors, par l’évaporation, des
criftaux très-peu folubles dans l’eau, & qui n’ont
prefque aucune faveur. La figure de ces criftaux
de fe l formicin de magnifie eft hémifphérique, fui-*
Vant M, Bergman,. » Le plan de la feâion eft tourné
» vers le haut ; il paroît un peu concave, poli,
» formé de ftries qui partent du centre, &,que l’on
» a peine à diflinguer à la loupe. En un mot, ils.
ii reffemblént exaâement, dit-il, aux tubercules
» des lichens, « Mais cette defeription ne fait con-
noitre que la forme des groupes, & nullement la
(45) Diflertation fur la magiiéfie, Ogujçuks, J- 4 !-7*-
DE L’ ACIDE ANIMAL , §. IV. 187
forme des criftaux qui compofent ces tubercules.
J1 donne une defeription à peu près femblable du
fe l formicin de nickel. Voyez fes Opufc, yol, I I ,
pag. 269,
130. Enfin, avec la terre calcaire, cet acide donne
de beaux crijlaux qui gardent çonftamment leur
forme fèche, mais que Margraff ne décrit point, Il
ajoute qu’il criftallife même avec la chaüx vive; ce
qui mène à penfer que cet acide ainfi modifié par
le feu, pourroit bien être le même que Xacide méphitique
( §. XVI ) , ainfi que l’a avancé M. l’Abbé
Fontana, Voyez ci-deffus, pag. 1 12 , note i l ,
Çombinaifons de F acide de la graiffé ou acide fébacèe
avec différentes bafes,
i°. Il réfulte des expériences de M. Crell, qu’en
faturant cet acide avec l’àlkàli fixe végétal, on obtient
un fel neutre que M. Segner avoit çru trouver
parfaitement femblable au fe l de tartre folié ( ci-
après , §. IX , n° 1 ) , mais qui en diffère, fuivant
M. Grell, non-feulement par la forme de fes criftaux,
qui font droits , quadrilatères, décroiffant in-
fenjiblement en forme de poignard, de trois lignes
de longueur, ayant deux cotés oppofés plus étroits
que les deux autres , mais encore en ce que ces
criftaux font folides, & reftent long-temps à l’air
fans en attireç Fhunfidité, Çe fe l fébacé.e de tartre
ji§ §*fnff§?îwne ni ne décrépite au feu,