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Tant M. Bergman, l’acide nitreux diffout difficile-
ment la chaux de nickel, & forme avec elle des
criftaux d’un bleu vert & déliquefcens, dont la
figure eft fpathique ou rhomboïdale (271),
30°. Enfin l’acide nitreux bouillant diffout auflS
Yarfenic, avec lequel il s’unit fort imparfaitement
fous la forme d’une maffe gélatineufe qui devient
concrète par le refroidiffement ; c’eft ce que l’on
appelle nitre d’arfenic. Wallerius dit que le régule
d’arfenic eft foluble avec effervefcence dans l’eau
forte , & qu’il y criftallife (272),
| î X X I ,
C o m b i n a i s o n s d e l ’ a c i d e m a r i n a v e c
D I F F É R E N T E S B A S E S ,
i° . Avec Yalkali fixe minéralyY zélée. marin forme
le fel neutre que tout le monde connoît fous le
nom de fe l marin, parce qu’on l’obtient par éva-
(2 7 1 ) Vo yez la Differtation chimique fur le nickel, par M .
Àrvidiïbn , Tous la préfidence de M. Bergman* dans le Journal
‘de Pkyftque, o&obre 17 76 , p. 296,
(272) if 'fn aquâ forti cum effervefcentiâ folubilis & cryflallifa-
» bilis figura cryftallis argtnti Jimilis. “ Syffc. min. 17 78 , p. 159,
M . Baume dit que les criftaux du nitre d’ arfenic font en partie
cubiques, & en partie taillés en pointes de dîamaîit. C ’ëft l’octaèdre
avec un prifme intermédiaire entre lès deux pyramides;
mais cette forme eft celle du fe l neutre arfenical (ci-deifus, § . X IV*
n° 2 ) , produit par la combinaifon de l’ acide arfenical avec 1%
bafe alkaline du nitre * & ne peut convenir aù nitre d’arfeniç,
DE L’A C ID E MA R IN , §. X X I . 37$
poration & criftallifation des eaux de la mer (273) ,
'ainfi que des eaux de quelques fontaines qui ont
paffé par des mines de fel gemme (274). Ce dernier
n’eft encore que du fel marin, dépofé par la mer
en maffes très-confidérables, dans des lieux qu’elle
couvroit autrefois, & qui font aâuellement fort
éloignés defes bords (275).
(273) M . Ingen-Houfz obferve que dans la mer Baltique une
livre d ’eau contient environ deux dragmes ( ^ de fon p o id s)
de fel ; tandis que celle qui fe trouve dans la mer entre la Grande-
Bretagne & les Provinces-Unies en contient environ une demi-
once ; celle de la mer d’Efpagne, une once ; & celle des mers
entre les tropiques, une once & demie à deux onces. Expériences
fur les Végétaux, Paris, D id o t* 1780, p. 284.
(274) M . Sage obferve que l ’ eau des fontaines falées eft plus
féléniteufe & plus chargée de fel marin qu’une pareille quantité
d’eau de mer ; d’ où il conclut avec raifon, que l’ eau de ces,
Fontaines ne vient pas direûement de la m e r , comme on fe l’i-
nraginoit autrefois, mais que c’eft une eau douce qui s’eft imprégnée
de fel & d’autres principes terreux , en paflant fur des
mines de fe l gemme. Vo yez fa Minéralogie, vo l. I , p. 86.
(275) D ’ après les obfervatjons qui nous apprennent que l’ea*i
de la mer eft plus froide & plus chargée de fel au fond qu’à la
fin-face , M . Darcet penfe que c’ eft de là que tirent leur origine
les mines de fe l gemme ou fojfile, » L océan, d i t - i l , en
»forme tous les jours de femblabks dans ces abîmes fermés &
» profonds où l ’eau, à l ’abri des courans & du mouvement or-
» dinaire des mers, eft dans un repos prefquè éternel.Les dif-
»folutions falines nous prefentent journellement enChimied.es
»exemples de femblables précipitations faites par le repos feu! *
» & fans évaporation préliminaire.
»M . Schober,qui a eu long-temps la direôion d e s t in e s de
» fel de P ologne , a bien v u qu’ elles ne pouvoient avoir d’autre
»> origine que l’ eau .de- la mer, & les preuves qu il en donne me
A a iv