
enfuite le précis de celles qui nous ont été données
par MM. Crell 8c Segner (43) fur l’acide retiré des
graiffes des animaux. v
Combinaifons de Vacide des fourmis avec différentes
bafes.
1 °. Cet acide mêlé jufqu’à faturation avec Yalkali
fixe végétal, 8c enfuite évaporé doucement, fournit
des crijlaux oblongs dont Margraff ne décrit point
la forme, 8c qui, expofés à l’air, tombent en dé-
liquefcence (44).
Mémoires de l ’Académie royale des Sciences de Berlin pour l’année
1749, p. 38-46; & Colleûion académique étrangère, vo l.
V I I I , p. 156 & fuiv,
(43) Voyez la DilTertation de ce dernier, qui a pour titre :
D e aciio pinguedinis animalis, Gotting. 1754 ; & la traduction
des expériences du premier fur l ’acide retiré du fuif de boeuf ou
acide fébaçée, dans le Journal de Phyfîque des mois d’ août &
novembre 1781, & du mois d’avril 1782.
(44) L ’acide obtenu par la diftillation des fourmis étant allez
fo ib le , & peut-être même modifié par l’huile grade qui l’ accompagne
, M. Thouvenel a imaginé de l ’obtenir directement, en
étendant des linges imprégnés d’huile de tartre fur des fourmii-
lières découvertes. Les fourmis y ont dardé leur acide, & le
principe odorant de la même nature, qu’ elles exhalent en fi
grande abondance, a faturé l’ aikali fixe répandu fur la toile. La
leffive de ces linges évaporée a donné un fel neutre, criftallifé
en parallélogrammes applatis ou en colonnes prifmatiques non dé-
liquefcentes, dont l’acide a paru à ceChimifte avoir tous les ca-~
raCtères de celui du fel microcofmique ou fufible d’urine. Voyez
fpn Mémoire médico-chimique fur les fuijlances animales médica."
menteufes, couronné par.l’Académie de Bordeaux en 1778.
DE L’ A C IDE A N IM A L , §. IV . 185
2°. En laiifant tomber goutte à goutte fur cet
acide de Vefprit aqueux de fel ammoniac jufqu’à ce
qu’il n’y ait plus d’effervefcence, il en réfulte une
liqueur faline, moyenne, ammoniacale, mais qui
ne paroît pas fufceptible de criftallifation.
30. Cet acide ne précipite point les folutions
dé argent, àz plomb ni de mercure dans l’acide nitreux.
40. L’argent cru n’eft point rongé par cet acide;
mais il diffout entièrement la chaux dé argent précipitée
de fa folution dans l’efprit de nitre par la fo-
lution de fel de tartre. Point de criftaux.
50. Cet acide n’attaque point par lui-même la
chaux de mercure.
6°. Le cuivre en eft fort peu rongé ; mais il diffout
la chaux de cuivre à une forte digeftion. Cette
folution filtrée 8c difpofée à la criftallifation par l’évaporation
, donne de beaux crijlaux verts & compactes
, que Margraff ne décrit point.
70. La limaille de fer, traitée de même avec cet
acide, eft très violemment rongée ; & cette folution
filtrée forme à la fin de petits criftaux; ce qui,
ajoute Margraff, eft digne de remarque, parce
qu’en prenant du vinaigre diftillé, on n’obtient
point de criftaux. Quelle ejl la forme de ces crijlaux ?
8°. Cet acide attaque fort peu la limaille & la
chaux dé étain.
cf. La limaille de plomb n’en eft point rongée ;
mais fi l’on foumet avec lui le minium à une forte