
de la combinaifçn de principes élémentaires
que leur fimplicité & leur folidité rendent
invariables & indeflructibles j Vétude de ces
mêmes formes , éclairée par l ’analyfe & la
fynthèfe chimiques , doit donc nous conduire
aux découvertes les plus réelles & les plus
fatisfaifantes.
En effet, J i nous manquons d’organes
tffei déliés pour appercevoir & d’inflrumens
pourfaifîr les premiers principes élémentaires
des Corps, au moins avons-nous trouvé
les moyens d’arriver à des notions très-dif-
tincles de leurs principes fecondaires ou
chimiques. Or nous voyons conflamment
réfulter, de l’intime & parfaite combinaifon
de ces derniers principes, des compofés & des
furcompofés , doués d’une figure polyèdre ou
géométrique plus ou moins parfaite , mais
dont les angles confervent une mefure fix e &
déterminée dans chaque efpèce ; & ce font ces
mêmes Corps qui, fous le nom de CRISTAUX,
eonfiituent ces grandes divifions du Règne
minéral, appelées SELS , PlERRES, MINÉRAUX
, MÉTAUX, d’après les propriétés qui
les difiinguent & les caraclérifem.
lin efi donc aucune des fubfiances propres
au Règne minerai, quipuiffefie foufiraire aux
lois de la CRISTALLISATION, fuite nécef-
faire de la COMBINAISON, qui dérive à fon
tour de ce grandphénomène de la Nature que
les Phyficiens nomment IMPULSION, gravitation
, PESANTEUR, attra&ion.
A in fi, toutes les fo is que la combinaifon
des mêmes principes élémentaires vient à s’opérer
dans des circonflances & dans dés proportions
exactementfemblabiés, nous voyons
qu’il en réfulte des Corps de même forme ,
de même deniîté, de même dureté, de même
faveur, &c. s mais comme le temps, l’efpace
& la fluiditéfont des circonflances néceffaires
a l arrangement fymétrique & régulier des
molécules criflallines entrelles f i l doit arriver
a iv