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Jgs vaiffeau» fermes , aux parois des recipiens , fous
forme concrète dcmi-tranfparqntc. Il doit ces propriétés,
ainfi que fa volatilité, à une certaine quantité
de phlogiftiqüe à laquelle il eft uni. Cet acide,
qui ne peut refter fous forme concrète à l’air
libre, eft Vacide phofphorique volatil fumant de
M. Sage (9) : il eft à l’acide phofphorique pur, ce
que l’acide fulfureux eft à l’acide vitriolique.
IV0. L’acide qu’on retire, par la diftillation,
des fourmis, des guêpes,des abeilles, &c. (10).
C ’eft Vacide formidn de' MM. Margraff, Bergman
, 8cc. On peut y rapporter l’acide qu’on retire
du lait, du beurre, de. la graiffe , du chyle, du
fperma ceti, &c. ( 1 1 ) ; l’acide volatil qu’on obtient
parla diftillation de quelques fubftances animales
(9) Sage, Mémoires de Chimie, p. 22-27; Elémens de.Minl-.
ralogie, vo l. I , p. 5-
(10 ) V o y ez les expériënces de M . Pott fur l’ exiftence de
Facide dans les animaux, tomeII de fes Dijjertations chimiques,
traduites par M. deMachy, page 469 & fuiv.
f n ) M. l’abbé Fontana, dans un Mémoire fur la nature de
l ’acide des animaux, des végétaux, & des fubftances gommeufes
& réfineufes, où il examine auffi la nature de l’acide des fourmis
& d e quelques autres fubftances animales, foutient que cet acide
des fourmis, de même que celui qu’on retire du lait, de la
graiffe, du cbyle, du beurre, du fperma c e ti, &c. ne font que
de l ’ acide méphitique ; & que celui-ci eft la dernière modification
de l’acide phofphorique animal & végétal. Voyez Journal à
Phyfique ¡juillet & feptembre 1778 ; & la réponfe de M.DeyeuX,
Apothicaire, à ce Mémoire de Jfi. i’abbé Fontana, dans le même
Journal, novembre 1778.
d’une
I d’une odeur exaltée, telles que Y ambre gris, le caf-
toreum, le mufc, &c.
N. B. L’acide retiré des calculs, tant des reins
It que de la veilie, eft, fuivant M. Bergman ( 12 ) ,
[analogue à l’acide du fucre. La laine & la foie donnent
auffi, par la diftillation, un acide concret qui
eft en rapport exaâ avec celui du fucre..
D a n s l e r è g n e v é g é t a l .
V°. Les acides végétaux naturels & non ferment
| p ' i , tant des fruits que des plantes aigres, tels que
[les fucs (Yofeille, dé alléluia, de citron, de tamarins,
[de grofeilles, dé épine-vinette, &c. Ces divers acides
¡peuvent s’obtenir plus ou moins facilement fous
forme concrète ou criftallifée , à raifon d’une por-
Ition plus ou moins grande de terre abforbante à
[laquelle ils font unis. Ils exiftent plus ou moins dé-
iveloppés dans tous les fruits acerbes, ou qui ne
(font point encore parvenus à leur maturité (13); &
I (12) Differtation fur l ’acide du fucre, voU I , p. 272 de la
Mtradu&ion franqoife de fes Opufcules, par M . de Morveau.
1 Ç13) On trouve dans le troifiême volume des Elémens de
K h im ie de l ’Académie de D ijo n , une fuite d’expériences fur le
J principe aftringent végétal, qui femblent afiimiler cette fubftance
:®>ux acides. En effet, ce principe aftringent, tel qu’ il fe renc
o n t r e dans l ’infufion de noix de galles , les décodions de rofes
co a g e s , de fumac., &c. rougit les couleurs bleues végétales ,
■funit aux alkalis, décompofe les foies de foufre , diffput & pa-
fro it neutralifer les métaux, décompofe toutes les diffolutions
pnétailiques avec des phénomènes particuliers, s’élève à la dif-
Tome 1. Part. 1, Crijl.falins. H