
le trouver avec fes pyramides tronque'es plus ou
moins près de leur baie (38), de manière que fes
extrémités lont alors terminées par un triangle
ceint de trois trapèzes en bifeaux ( PL IV,, fig,
12). Tel eft celui que je poffède , 8c qui vient du
Hartz (39). Il y en avoit un très-beau groupe dans
le cabinet de M. le Comte d’Angiviller , qui fait
actuellement partie du cabinet du Roi.
Variété 12. Spath calcaire muriatique, ou fpath
calcaire rhomboïdal à plans rhombes de 75-105°
{PL VIII,fig. 14), engagés dans un fens inverfe
à celui des rhombes du criftal dlilande , c’eft-à-
dire, qu’au lieu de former parleur rencontre, deux
pyramides trièdres obtufes aux deux angles diago-
nalement oppofés du parallélipipède rhomboïdal
(PL IV ,fig. /) , ils forment au contraire deux pyramides
trièdres aiguës, qui font auiîi diagonale ment
oppofées 8c alternes entre elles, de maniéré ceture
dçs angles formés par la rencontre des bafes des pentagones
extrêmes ou des pyramides, avec les bafes des pentagones
du prifme ( P l . I V , fig. t o ) .
(38) Démefte, Lettres, vol. I , p , 270, var. g & 6.
(39) M. Sage en poffède une variété dont les pyramides font
tronquées moins près de leur bafe, ce qui donne plus de largeur
aux trapèzes produits par la troncature du fommet de la
pyramide, C ’ eft le fpath calcaire pyramidal fubhexaèdre, terminé
par un plan triangulaire, de mon EJJai de Crifiallographie, pag.
1 3 ° , efpéce X V , pl. 6 , fig, g. Weig. trad, alfem, p. 143, efp,
XXIJ. Démefte, Lettres, vol. I , p .2 7 i , var, 8. Ce Ipath vient
des mines de cinabre du duché de Deux-Ponts,
pendant que les angles folides de la bafe de ces
pyramides, réfultent ici de la rencontre d'un angle
aigu avec deux angles obtus de la pyramide oppofée
( Pl. IV , fig. 45 ) , tandis que ces mêmes angles
folides de la bafe des pyramides réfultent, dans le
criftal d’Iilande , de la rencontre d’un angle obtus
avec diux angles aigus de la pyramide oppofée
(PL- IV, fig /). Enfin l’angle du fommet des pyramides
aiguè's de la variété dont il s’ag it, eft de
65°*; ce qui donne 1150 pour l’angle folide obtus
de la bafe des pyramides (40).
On trouve dans les coquilles foilîles (41 ) , 8c dans
les bancs de pierre calcaire des environs de Paris
8c de plufieurs autres lieux formés par les dépôts
fous-marins, de ces criftaux dont la teinte eft jaunâtre,
8c qui font tellement engagés 8c ferrés les
(40) On peut encore obferver que les angles de 65° & de 115°
I qui, dans la variété dont il s’a g it, appartiennent aux angles fo-
I lides, font précifément ceux qui appartiennent aux plans du
I rhombe ou rhomboïde fecondaire du fpath, c’ eft-à-dire au fpath
I lenticulaire ( voyez ci-deffus, var. 2 ) , dont les angles folides
I font au contraire de 138° & 420. La variété 12 , ou le fpath mu-
I riatique, eft donc une inverfion non-feulement du rhombeprimi-
I tif, mais encore du rhombe fecondaire du criftal d’Iflande.
(41) Effai de' Crijlallographie, efp. II I, p. 116. Muria tejla-
I rum feu muria lapidofa fpathofa , aggregata , fparfa effervefeens.
I Lînn. Syfl. nat. 1768, p. 9 9 , n° 5. Je poffède une came foffile
I dont l’intérieur eft tapiffé de criftaux fpathiques jaunâtres , qui
I ne préfentent qu’une des pyramides trièdres aiguè's de leur paa
| raUélipipède rhomboïdal. Je l’ai reçue de Sicile.