
i> figurés la plupart très - exaâement, comme dei
» tranches plates de prifmes hexagonaux Ces
y> efpèces de criftaux de fer, dont les faces ont la
« couleur & le brillant de l’acier le mieux poli, ne
» paroiffent point être dans l’état falin ; c’eft le fer
» même qui apparemment eft fublimé de la forte
« par l’aâion du feu (307) & des dernières portions
»de l’acide marin; ce qu’il y a de certain, c’eft
» que le barreau aimanté les attire affez forte-
» ment. «
Si la combinaifon du fer avec l’acide marin très-
concentré , fe fait par l’intermède du fel ammoniac,
en fublimant enfemble ces deux fubftances, il fe
dégage d’abord de l’alkali volatil provenant de la
portion du fel ammoniac qui fe décompofe, tandis
que l’autre fe fublimé ayec du fer qui la colore en
jaune. Ces fleurs de fel ammoniac martiales, connues
fous le nom d'ens martis (308), étant expofées
à l’air, en attirent l’humidité ; il fe forme alors le
long des parois du bocal, de très-belles dendrites
brunes ; mais ce qui eft fur-tout remarquable, ce
font des criftaux réguliers de fel ammoniac blanc,
qui adhèrent au bord rentrant du bocal. Ils préfera-
(307) Comparez ces derniers criftaux avec les vitrifications
martiales obfervées par M . Grignon dans le laitier de fes forges,
fk dont j ’ai fait mention ci-deffus, p. 381.
(308) Voyez-en ïa figure dans les Amufemens Hljcrofcopiff11®5
deLedermuIIérs, part. 1 , p l. i i .
DE L’ ACIDE M A R IN , §. X X I . 395
ient un amas de prifmes articulés de différentes longueurs,
terminés par des pyramides quadrangulaires
évidées (309). Quanta la maffe faline & feuilletée
qui refte au fond de la cornue, c’eft un fel marin
martial qui paroît compofé de petites lames carrées
tranfparentes , attirables à l’aimant & fort folubles
dans l’eau; leur couleur varie du blanc au rouge en
raifon de la quantité de fer employée, & du degré
de chaleur auquel on a expofé la cornue. C e fel attire
l’humidité de l’air, & y prend une couleur
jaune qui paffe bientôt au brun.
13°. L’acide marin fumant diflbut très-bien Vétain
à l’aide de la chaleur & même à froid. Les vapeurs
quife dégagent durant la diffolution ont une odeur
fétide, affez femblable à celle du foie de foufre dé-
compofé. Cette diffolution, quoique faturée, refte
blanche & limpide comme l’eau la plus pure (310).
On en obtient, par l’évaporation , un fe l d’étain
peu déliquefeent, en criftaux blancs & tranfparens,
qu’on nomme crijlaux cCétain corné. Leur forme
eftunprifme quadrangulaire terminé par deux pyramides
aufli quadrangulaires, dont les côtés’ répôn*
(309) V o y e z ci-deffus, p. 383.
(310) M . Macquer ayant confervé de cette diffolution dans un
flacon , dit avoir remarqué qu’ elle fe mettoit prefquè toute en
criftaux pendant L’h iv e r , & que ces criftaux redevenoient fluides
pendant l’ été. DiSionnaire de Chimie. Ce phénomène eft analogue
à celui que préfentent les criftaux de nitre cuivreuxi Voyez
ci-deffus, p , 366, n® 11»