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folides réguliers plus ou moins approchans de la
figure cubique ; cependant ces cubes nous préfen-
tent fouvent l’une ou l’autre des variétés fuivantes.
Variété t. Le cube applati ou tronqué, plus ou
moins, parallèlement à deux de fes faces; d’ou ré-
fultent quatre reétangles & deux carrés (Pl. I I ,
f i s -2 )- 1 9
Variété z. Le cubealongé ou parallélipipede rectangle
, formé par la réunion de plufieurs cubes au
bout les uns des autres ; ce qui donne auffi quatre
rectangles & deux carrés ( Pl. I I y fig. 3 )•
Variété 3. Le cube alongé de la variété précédente
, tronqué parallèlement aux deux faces les
plus longues ; d’où réfultent fix plans reâangu-
laires, au lieu des fix carrés parfaits de la figure
primitive {Pl. I l y fis • 4 •)
Variété 4, Le cube oule parallélipipede reâangle,
dont les huit angles folides font plus ou moins tronqués
; ce qui change les fix re^^gles ou carres en
oftogones irréguliers, fi la trWiiiture eft légère
( PL I I , fig. 5 ) ; & en carrés qui fe rencontrent
par leurs angles * & non par leurs faces, fi la troncature
eft profonde (PL H , fig. y)-
L e s h u it triangle s équ ila té rau x q u i , dans ce tte
v a r ié té , rem p la c en t les h u it angle s folides du c u b e ,
in d iq u en t un pa ffa g e à l’o ita è d r e qui e ft Finverfe d e
la fig u re cu b iq u e (2 7 8 ) .
(278) Lifter obferve (Tranfaët. phil. J n ç l. v o I .X lY , n° 156}
DE L’ ACÎÈÉ MARIN, §. X X I . 379
Lés pyramides creufes rénverfées de forme qua-
drangaîaire , ou les efpèces de trémies formées par
l'évaporation moyenne (2 7 9 ) ; ces pyramides*
que les criftaux de fel gemme & du fel que l’on tire de l’ eau des
fontaines falées d’Angleterre, en la faifant b o u illir , ont tous
ieür angles entiers: tels font auffi, fui vant lu i , tous tes fe lslixi*
viels marins, ainfi nommés & décrits par le doéleur Grew ; mais,
ajou te -t-il, les criftaux du vrai fe l maria ont toujours quelques-
uns de leurs angles coupés par un plan triangulaire. Je ne crois
pas cette obfervation de Lifter auffi générale qu’ij le prétendoit ;
car j ’ai vu nombre de criftaux de vrai fel marin parfaitement cubiques.
Une diffolution de fel marin abandonnée à l’évaporation
infenfible, dans le laboratoire de M , Rouelle, examinée au bout
de cinq ans, aveit formé, tantà lafurface de la diffolution qu’au
fond du v a fe , des criftaux oâaèdres auffi réguliers que ceux de
l’alun. Je conferve une partie de ces criftaux dans ma colleétion.
■Il y a lieu de croire que ce fel marin proVenoit dès urines employées
par M. Rouelle à i’ extraéiion du fel microcofmique j
car le bafard vient de nous apprendre qu’en verfant de l ’urine
fraîche dans une diffolution de fel marin très-pu r, ce fe l, au
lieu de reprendre la forme cubique qu’il avoit auparavant, crif-
tallife en o&aèdres auffi réguliers que ceux de l’ alun, fans éprouver
d’ailleurs aucun changement dans fa faveur ni dans fes autres
propriétés. Ayant fait part à M- Berniard de ce phénomène affe»
fmgulier,H a répété l’ expérience, & a obtenu du fel marin octaèdre
, qui reprend cette même forme fi on le fait diffoudre &
eriftallîfer de nouveau. M. Gabri, élève de M . R o u e lle ,« ob*
tenu, des dernières criftallifations de la foude , du fel marin en
cubes très-réguliers tronqués aux huit angles, & en oélaèdres
tronqués aux fix angles. Les premiers font des cubes paffant à
i ’oâaèdre ( P l. I I , fig. 5 ) ; & les féconds, des o&aèdres qui fe
rapprochent de la forme cubique (P/. I I I , fig. 6).
Ç279) L a diffolution de fel marin produit, par l’évaporation
fente, des cubes folides ; & par l’ évaporation moyenne ou ae-.
ç$ér^e, des pyramides quadrangulaires, compofées d’une mut