
forme concrète par l’évaporation. Ce vitriol dé
mercure avec ex ch (Facide criftallife en oâaèdres
prifmatiques ou cunéiformes, dont les deux pyramides
font rarement entières ( Pl. I I I ,fig. 43 ) ,
mais prefque toujours tronquées plus ou moins
près de leur bafe, & de plus féparées par un prifme
court intermédiaire ( PL III ^ fig. 46 & 46"). Je
dois ces criftaux à M. Darcet.
L’acide vitriôlique , de même que la folution
d’un iel vitriôlique à bafe terreufe, tel que le fel
d’Epfom ou la félénite, décompofent le nitre mer-
curiel, avec la bafe duquel l’acide vitriôlique fe
combine & fe précipite fous forme de turbith minéral.
Ce fel devient blanc ii on le prive de fon
eau de criftallifation : il eft alors avec excès d’acide
comme celui qu’on obtient en combinant direâe-
ment l’acide vitriôlique avec le mercure par la dif-
tillation. On peut, par des lotions répétées de ce
fel dans l’eau bouillante, en dégager l’acide fura-
bondant (218) , & le ramener à l’état de turbith
minéral.
(218) M . Bayen obferve (Journal de Phyfique, décembre 1775)
que dans le vitriol mercuriel, de même que dans lé fublimé cor-
rofif, l’acide refpeéliffurabonde , & que le turbith minéral eft au
vitriol mercuriel ce que le mercure doux eft au fublimé corrofîf.
11 y a une différence très-remarquable entre ces deux combi-
naifons mercuriel les avecexcès d’ acide; c’ eft que dans le fublimé
corrofif le mercure eft plus volatil qu’il ne l’ eft dans fon état
métallique ; tandis que dans le vitriol de mercure il e ft , au contraire*,
plus fixe que dans fon état de mercure coulant.
16°. L’acide vitriôlique concentré n’attaque pas
fenfïblement le régule d'antimoine, tant que l’acide
relie froid; mais li on le fait bouillir, il ronge ce
demi-métal, & le réduit en une maffe blanche qui
eft en partie foluble dans l’eau. Si l’on filtre cette
diffolution, on en fépare la partie faline , qui, fui-
vant M. Bucquet (2 19 ), fournit, par l’évaporation
, un vitriol d'antimoine très-déliquefcent.
17°. L ’acide vitriôlique qu’on fait bouillir fur
du régule de bifmuth, l’attaque, le corrode & le
réduit en une maffe blanche de laquelle on fépare,
par le lavage , un vitriol de bijuiuth, qu’on peut
obtenir fous forme concrète, en évaporant l’eau
qui le tient en diffolution. Ce vitriol ne prend point
de forme régulière, & il attire puiffamment l’humidité
de l’air (220). Si l’on verfe de l’acide vitrio-
lique dans la diffolution de bifmuth par l’acide ni-
treux, le précipité prefque infoluble qui fe forme
alors, eft encore un vitriol de bifmuth, mais avec
excès de bafe;
i8°.Le^'«c a plus d’affinité avec l’acide vitriôlique
que toute autre fubftance métallique , puifqu’on
peut décompofer les vitriols martial & cuivreux
par le moyen de ce demi-métal : auffi l ’acide vi-
triolique diffout-il le zinc avec la plus grande faÇ219)
Introduélion à i’ étude du règne minéral, vo l. I I , p. 121.
(230) Bucquet, ibid. p. 105*
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