
io°. L’acide du fucre attaque le cobalt à l’aide
du feu , & même fans chaleur ; il le convertit en
une pouffibre d’un rofe très-clair. La diffolution eft
plus jaune , & donne des crijlaux pareils, où il y
s excès d’acide', & par conféquent très-folubles.
M. Bergman n’en indique point la forme , fans
doute à caufe de leur petiteffe ; mais il ajoute que
le fel pulvérulent couleur de rofe, qui n’altère pas
le tournefol, fe laiffe à peine diffoudre dans l’eau.
Il y atout lieu de croire que les criftaux jaunes de
l ’acide du fucre avec le nickel, ne diffèrent de ceux
que le même acide forme avec le cobalt, que par
la teinte verte qu’ils doivent au cuivre.
20°. Le line eft attaqué par l’acide du fucre avec
une violente effervefcence, & il eft bientôt couvert
d’une poujjihre blanche. Ce fel pulvérulent fe diffout
difficilement dans l’eau , à moins qu’il n’y ait excès
d’acide ; il peut être fubftitué dans la peinture au
blanc de plomb. On obtient le même fel avec la
chaux de zinc.
a i° . L ’acide du fucre noircit le régule d'antimoine
que l’on y tientendigeftion ; cependant il ne diffout
qu’en petite quantité la chaux & le verre. La diffo-
lution eft toujours avec excès d’acide ; elle donne
des grains crijlallins qui ne fe laiffent diffoudre
que difficilement dans l’eau.
22°. La manganaifeeû. attaquée (comme le zinc)
avec effervefcence par l’acide du fucre, même fan*
DE L’ A C I D E V I N E U X , §. V II. a i t
le fecours de la chaleur. La diffolution faturée dé-
pofe une poujjière blanchâtre (comparez avec les n°.
C & ao ) , très-peu foluble dans l’eau s’il n’y a
excès d’acide. Ce fel noircit au feu ; mais, lorfqu’on
y ajoute de nouvel acide, il prend une couleur
îaiteufe.
§. V I I .
C o m b i n a i s o n s d e l ’a c i d e v i n e u x a v e c
D I F F É R E N T E S B A S E S .
Ces combinaifonsfont peu connues ¿mais comme
Margraff a remarqué que le vin du Rhin avoit fur
certaines fubftances métalliques la même aâion que
le fe l d’ofeille & le jus de citron, on peut voir le
peu qu’il nous apprend de ces dernières, ci-dejjiist
§. V (6 2 ) .
§. V I I I .
C o m b i n a i s o n s d e l ’ a c i d e d u t a r t r e a v e c
D IF F É R E N T E S BA SE S .
On ne çonnoît encore qu’un très-petit nombre
de fels tartareux , qu’on nomme aufli en général
(62) M . Bergman a fait quelques expériences d ’après lef*
queües il croit pouvoir aflurer que ie vin n’a aucune aftion fur
le régule d’antimoine pur, c’ eft à-dire, dépourvu de toute parcelle
de chaux ou de foie d’antimoine, & que ce n’ eft qu’ à da
telles particules ou à des portions même du régule interpofées
& non diflbutes, qu’il doit l’ éméticité qu’on lui remarque quel“
quefois. Dijfertation fur le tartre antimonié, Opufc. vol. I ,
page 370.
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