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mais cette forme ne peut point exifter dans le fpath
calcaire , & il n’offre jamais de prifmes quadran-
gulaires, à moins que .ces prifmes ne foient rhom-
boïdaux 8t comprimés , 8c que leurs, extrémités
ne foient tronquées obliquement 8c parallèlement ;
mais pour lors ils rentrent dans la forme primitive
du crijlal d'Ijlande (ci-deffus, pag. 4 9 9).
Variété 11. Spath calcaire en prifmes hexaèdres
tronqués qui paroiffent triangulaires.
Spath calcaire prifmatique hexaèdre tronqué , dont tous les
plans font triangulaires. Démefte, Lettres, vol. I , p. 269,
variété 4.
J’ai fait obferver que dans le fpath calcaire dodécaèdre
à plans pentagones de la variété 4 , il ar-
rivoit fouvent que les deux grands côtés des pentagones
alternativement verticaux du prifme, loin
d’être parallèles, fe rapprochoient vers le fommet
de leur pentagone ; ce qui rendoit les faces du
prifme plus étroites en cette partie que vers l’extrémité
oppofée. O r , il exifte des variétés où ces
deux grands côtés du pentagone parviennent à fe
toucher ou à fé confondre avec les deux petits côtés
du même pentagone, au point que les deux angles
très-obtus qu’ils formoient avec eux, difparoiffent,
deux côtés oppofés de Ton prifnje fi étroits, qu’il paroît être
rhomboïdal. Voyez d’A g o t y , Règne minéral, [pl. X XVII,
£ g . 1 , lettre JD .
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&que les fix pentagones du prifme font alors remplacés
par fix plans triangulaires ifocèles, fort alon-
gés. Ces triangles font alternativement verticaux,
c’eft-à-dire, engagés les uns dans les autres , de
manière que trois d’entre eux ont leur bafe à une
des extrémités du prifme , tandis que lés trois alternes
ont la leur à l’extrémité oppofée. Ces prifmes,
qu’on peut confidérer comme des octaèdres irréguliers
(36), ou fort alongés parallèlement à deux
de leurs faces qui reftent feules équilatérales, ne
font ( ainfi que l’o&aèdre ) , régulièrement hexagones
qu’à la moitié de leur longueur.-Depuis ce
point jufqu’aux deux extrémités qui font triangulaires
, le prifme a fes côtés alternativement larges
& étroits., Ce fpath , ainfi que les précédens,
peut être terminé par des pyramides trièdres ob-
tufes ( 37 ) > mais il eft bien plus ordinaire de
(36) » Groupe de criftaux de fpath des anciennes fouilles du
»Hartz : il préfente une efpèce d’ oâaèdre rhomboïdal, réful-
»tant de la troncature des deux angles folides oppofés du pa-
» raüélipipède rhomboïdal. Sa gangue eft un quartz fendillé. «
Forfl. Catal. 1780, p. 18 , n° 130. C ’eft fans doute à cette efpèce
d’oétaèdre tronqué qu’on doit rapporter le fpath calcaire oSlaèdre
obliquangle des Lettres du dofteur D émefte, vol. I , p. 266, ef-
pèce IV.
(37) Démefte, Lettres, vol. I , p. 270, var. 7. Dans ceux
que j ’ai v u s , il y en avoit dont les pyramides étoient à plans
triangulaires ifocèles, féparés du prifme par trois trapèzes en bi-
feaux (P/. I V , fig. n ) . Ces trapèzes en bifeaux proviennent,
ainfi qu’on l’a vu (ci-d effu s, variété 5 ) , d’une légère tronca-
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