
fluide analogue à celui où elle a pris naiflance, iî,
clans l’afte même de la combinaifon, le principe à
l’aide duquel un de fes autres principes y étoit fo-
luble, ne s’eil point volatilifé (14)^ ,
La nature faline des pierres ètant bienconftatée,
malgré l’infolubilité du plus grand nombre d’entre
elles dans le fluide aqueux * je commencerai leur
defcription par celles qui fe rapprochent le plus des
fels vulgaires ou artificiels, foit par leur folubilité
dans l’eau , fqit par leur peu de dureté, foit enfin
par la connoiflance que nous avons acquife de leurs
principes conftituans. Ces pierres , quelque nombreux
& multipliés que foient leurs mélanges dans
le fein de la terre & de nos montagnes, peuvent
toutes fe réduire aux dix genres fuivans (15).
i°. Le gypfe ou pierre à plâtre, dont les criftaux
portent le nom de félénite.
forme originelle, que la caufe perturbatrice eft plus puiflante ; &
delà les variétés qui fe rencontrent dans la forme des criftaux
des f e l s , des marcaffites, & de tous les corps figurés. Guëneau
de Montbelliard , Avertiflement du tome V de la Coiledion
académique, part, étrangère, p. x x ij.
r (14 ) Vo yez dans l’ Introdudion , p. 41 & fuiv. l’ exemple du
fpath calcaire régénéré, & des criftaux métalliques formés dans
les eaux cémentatoires.
( 15 ) Ces dix genres ne font point ici préfentés fuivant l’ordre
d e là denfité relative des fubftances qui les compofent, puifque
la pefanteur fpécifique des pierres, comparée à celle de l’ éau
( que l’ on fuppofe être 10.000 ) , donne ia progreffion fui*
vante :
2°. Le fpath calcaire , dont Xalbâtre oriental &
le marbre blanc font des criftallifations confufes ou
indéterminées.
( N. B . l e chiffre romain indique celui de n o s g en re s auquel ces
pierres appartiennent. )
Sélénite. . . . . . . . . . I . . . . 23.240
Feld fpath........................ . . IX . . . . 24.312
Macle de fchorl blanc . . . . . VIII. a . . 25.110
Criftal de roche .' . . . . . . V I . . . . 26.500
Zéolite blanche de F e r ro é . . . . V . . . . 27.012
Spath calcaire . . . . . . . . II . . t • 27^51
Spath perlé. . . . . . , . III. a . . 28.378
M i c a .........................................
Sehorl noir. . . . . . , VIII. h . . 30.926
Spath fufible ou vitreux . . . . IV . . • . * 31-555
Sehorl odaèdre rhomboïdal . . • 32-265
Pé rid ot........................................ • • 33-548
Sehorl ve rt. . . . . . . • • 34-529
D iam a n t ................................... . . . . - • 35-2X2
Hyacinthe................................... . ./ . . . . . 36.873
Rubis odaèdre . . . . . . .V v i i . « . . 37.600
Saphir d’o r i e n t ....................... • * % * * * . . 39.941
Topaze d’orient . . . . . • •/ 9- • • . . 40.106
G r e n a t ........................................ . . VIII. d . . 41.888
Rubis d’orient....................... ...... • *7 • m • . 42.833
Jargon de Ceylan . . : . . . . / V il. i . . 44.160
Spath pefant ou féléniteux. . . . III. h . . 44.408
Ces pefanteurs fpécifiques, dont plufieurs ont été calculées
d’après les morceaux les plus homogènes de ma colleétion-,
font partie d’une nombreufe fuite d’ expériences entreprifes par
M.Brilfon.,Profeffeur royal dePhylique expérimentale au Collège
de Navarre, & que cet Académicien fe propofe de publier
inceffamment.
E e iij