
2°. Avec Yalkali fixe minéral, le même acide
donne un fiel fèbacée de foude qui criftallife en
prifmes quadrangulaires, terminés la plupart par
des pyramides trièdres.
30. Saturé d'alkali volatil, il donne un fielfiêbacée
ammoniacal d’un blanc neigeux, dont la faveur eft
la même que celle du fel ammoniac ordinaire.
4°. Avec la terre calcaire calcinée, il produit des
criftaux parfaitement hexaèdres, terminés par une
furface plane {Pl . IV, f i g . ¡8). Ils font très-fo-
lubles dans l ’eau, quoiqu’ils n’attirent pas l’humidité
de l’air.
5°. Avec la magnéfie, cet acide ne fournit point
de criftaux, mais une croûte folide, déüquefcente
& d’un goût amer, fans aucune forme déterminée,
qui eft un fiel fiébacée de magnéfie.
6°. Avec la terre bafie de Palun , ce même acide
ne donne point de criftaux réguliers, mais un fiel
fiebacée alumineux, dont la faveur eft un peu ftyp-
tique , & qui attire l’humidité de l’air.
7°. Cet acide agit foiblement fur Y or à l’aide de
la chaleur. Cependant M. Crell dit en avoir obtenu
plufieurs petits crifiaux défiguré indéterminée, mais
trh-difiincle. Il obferve auffi qu’un mélange de
deux parties de cet acide avec une d’acide nitreux
pur a parfaitement diffous l’or, à froid ; d’ou il conclut
que l’acide de la graiffe doit occuper un des
premiers rangs dans la claffe des acides.
m
D E L ’ A C I D E A N I M A ' L , §. IV . 189
8°. Ayant traité, par une longue digeftion dans
cet acide, la platine précipitée de l’eau régale par
l’efprit de vin, la diffolution donna, par l’évaporation
, de longs crifiaux jaunes tirant au brun,
que M. Crell ne décrit point ; mais il obferve que
cet acide avoit diffous plus de platine que d’or.
9 . L argent précipité de l’acide nitreux fut pareillement
diffous à l’aide d’une longue digeftion :
1 évaporation donna de petits crifiaux qui n’étoient
pas blancs comme les crifiaux de lune que donne
la diffolution par l’acide nitreux ; ce que M. Crell
attribue à la couleur brune que l’acide de la graiffe
prend toujourspendant la digeftion.
io°. Cet acide a quelque aâion fur le mercure,
coulant, à l’aide de la chaleur ; mais il diffout très-
bien à froid le précipité dufublimé corroiif; & fi
l’on pouffe au feu cette diffolution, il en réfulte
une nouvelle efpèce de fublimé mercuriel.
i i ° . Il attaque le cuivre fans le fecours de la
digeftion, mais plus facilement à l’aide de la chaleur.
Si l’on fait évaporer la diffolution, elle montre
quelque difpofition à fe criftallifer ; cependant elle
attire bientôt l’humidité de l’air.
12°. Le fier s’y diffout encore plus facilement :
la diffolution donne des criftaux en aiguilles qui ne
font pas déliquefeens.
1 30. Le plomb s’y diffout plus difficilement que
les deux précédens ; lacide ne fait prefque que le