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» rieure des criftaux, & fe mouler exactement fut
^ eux. Tout annonce donc que leur formation eft
» antérieure à celle des fubftances qui les recou«
» vrent. Ils fe font formés, félon moi, dans les
» marnes, d’une très-petite quantité de gypfe dif-
» fous dans une très-grande quantité d’eau Les
» criftaux en couches fuivies, c eft-a-dire , les gn-
» gnards, font auffi de première formation.. . .
» Dans toute , ou prefque toute criftallifation
» des fubftances pierreufes où il fe trouve des crifc
* taux diftinas , il y . a. une criftallifation confuft,
» fur laquelle la régulière s’appuie. En voici la rai-
» fon : lorfqu’une fubftance pierreufe eft diffoute
» dans l’eau, toutes fes parties ne font pas éga-
» l e m e n t diffoutes, parce que vraifemblablement
a elles ne font pas toutes également faturées du
» principe qui les rend folubles par ce menftrue.
„ Les moins diffoutes fe féparent les premières, &
»font la criftallifation confufe , parce qu’étant
» moins diffoutes, elles ont, par cela même, moins
-» d’affinité avec l’eau, & plus entre elles : elles doi-
»vent donc s’unir tumultuairement par tous les
» côtés. Mais , quand l’eau fe trouve défaite, par
» cette première criftallifation , de ces parties qui
» étoient, en quelque forte, brutes, en compa-
» raifon de celles qui lui reftent, alors celles-ci
.» nageant dans un fluide plus abondant , n’étant
» plus foumifes qu’aux loix de la criftallifation tran
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» quille, ne s’uniffent entre elles que quand elles
» fe préfentent par le lattis le plus convenable;
» delà les criftaux réguliers 8c diftinâs ; 8c fi ces crif-
» taux lenticulaires fe trouvent fans criftallifation
» confufe y c’eft que , comme je l’ai déjà dit, il y
» avoitbeaucoup d’eau & peu de gypfe, 8c que
» par conféquent il n’y avoit rien pour la criftaili-
»-fation confufe...;
» Quant aux criftaux de gypfe en couches fui*
»vies, j’ai dit,qu’ils n’étoient pas plus ;parafites
» que les criftaux lenticulaires , & qu’ils étoient de
» première formation. En effet, ne répugne-t-il
» pas aù fens commun , qu’un banc puiffe être tra-
» verfé après fa formationpar fept à huit bandes
» de criftaux très-ondoyans, Stqui ont quelquefois
» fix pouces de large ? Mais qui eft-ce qui a fait
» prendre à ces criftaux cette pofition ondoyante ?
» La criftallifation confufe: car on ne peut fup-
» pofer que deux caufes ¿'cette pofition; la criftal-
» lifation confufe, & l’ondulation. Mais , fi on fait
» attention qu’il fe trouve parmi les bancs les plus
» charges de bandes ondoyantes, & dont lafurface
» fupérieure eft également ondoyante ; . qu’il fe
» trouve, dis-je , des bancs, dont les bafes font
» unies 8c parallèles quand ces bancs font fans crif-
» taux ; qu’il y a des moyânus prefque droites 8c
« horizontales dans les bancs enrichis de bordures ;
y> lorfqué ces mêmes bancs ne font pas traverfés
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