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dent à ceux du prifme ( PL I I I , fig. 23 ). C ’eiï
l’oâaèdre rectangulaire dont les deux pyramides
font féparées par un prifme intermédiaire plus ou
moins long (311).
Sil’on traite l’étain,foit avec le fublimé corrofif,
foit avec la lune cornée, &c. il décompofe ces dif-
férens fels métalliques en s’emparant de l’acide
marin quis’y trouvoit uni. Ceftainfi qu’jpndiftillant
un mélange de fublimé corrofif & d’amalgame
d’étain, on obtient un acide marin très-fumant,
qui porte le nom de liqueur fumante de Libavius.
Cet acide tient en diffolution beaucoup d’étain
qu’il enlève avec lui, tandis qu’une autre partie de
l’étain , moins furcbargée d’acide , fe fublimé au
col de la cornue en une maffe blanche & déliquef-
cente, qu’on nomme fleurs ou beurre I¿tain. Le
culot d’étain qui refte au fond de la cornue ei|
entouré d’une matière rougeâtre falino-métallique,
moins chargée d’acide que le beurre d’étain : c’eft
ce qu’on appelle étain corné*
(3 1 1 ) M . Baumé, qui a préparé le fe l d’ étain en g rand, obférve
q u e , fuivant l ’état de l’ acide, les criftaux de ce fel font différens.
>» T an tô t, d it-il, ils forment de petites aiguilles blanches ; « tantôt
la même diffolution lui en 3 donné «Je blanches & de couleur
de rofe, Çe dernier, purifié par la diffolution & l ’évaporation,
lui a donné, par refroidiffement, de gros criftaux à peu près feuilles
à ceux du fe l de Qlauber. En employant de l’acide marin
ordinaire, il dit n’ayoir eu cç fel qu’ en petites écailles d’un blanc
de perte, femblables à celles du fel fédatif.
Lâ préparation que les Chimiftes ont défignée
fous le norti à'aurum mufivum, à caufe de fa couleur
d’un beau jaune doré, n’eft encore, fuivant
M. Sage (3 12 ) , qu’une combinaifon de l’acide
marin concentré avec la terre métallique de l’étain.
Cette préparation qu’on emploie dans les arts fous
le nom de bronze, eil en lames ou criftaux feuilletés,
qui ne s’altèrent pas fenfiblement à l’air. M. le
marquis de Bullion l’a obtenu en grande maffe, &
me l’a fait voir criftallifé en lames hexagones qui
paroiffent être des fegmens de l’oâaèdre alumini-
forme (PL II/, fig. /o, 11 & 12).
140. L’acide marin pur& bouillant diffout directement
le plomb. M. Bucquet (313) dit que le fel
formé par le refroidiffement de cette diffolution ,
eft en criflaux jaunâtres , mais il n’en détermine
pas la forme. Quant au fe l de plomb qu’on obtient
en verfant de l’acide marin dans une diffolution de
nitrede faturne, ou en diftillantune chaux de plomb
telle que le minium ayec du fel ammoniac (3 14 ),
il eft connu fous le nom de plomb corné. Ce fe l,
quoique plus diffoluble dans l’eau que la lune cornée,
en exige néanmoins beaucoup pour fa diffolu-
(312) Elémens de Minéralogie, v o l. I I , p. 279.
(3135 Introduction à l’ étude du règne m inéral, vo l. I I , p. 188.
(314) L a maffe dé plomb corné qui refte au fond de la cornue,
eft ‘quelquefois criftallifée fous forme de dendrites articulées ,
compofées d’élémens d ’oétaèdres implantés les uns fur les autres.