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grand nombre des pierres & des fttbfldnxes mitai
tiques i fe préfentant avec un caraâère en apparence
tout oppofé, on avoit fait, Sc des pierres &
«les inétaux, deux claffes abfolument étrangères à
¿elle des fels, & l’on fuppofoit que ces fubftances
pierreufes & métalliques, regardées comme des
matières brutes, ne prenoient une forme polyèdre
déterminée, quepar le concours d’an principe falin
qui s’y étoit introduit. On alloit même jufqu’à fup-
pofer que ce principe falin devoit en être extrait
par l’analyfe chimique, fans que la pierre , le
métal ou le minéral ceflaffent d’être ce qu’ils
étoient ( i 2).
mes, générant crÿftailifando, in & ex terris variîs varios lapid
e s . . . . Cryjlalli lapidofte in l i ex aquâ fale impregnati net fa-
turati, atomis terreflribus impalpabilibus fiaient. Linn. Syfl, liât,
ffiid. p 5. 8.
( 12) M . Bergman, dans le §. V de fa Dilfertatron fur les forma
¿es driftaux, où il examine fi l’ on doit rapporter la criftallifation au
mélange de quelque fe l, s’exprime ainfi : » Tandem cryftallorumitt
» gens nuàerus velomni caret falino, velfdltem adeàpârco gaudet.ut
» haàéhus inflituta tentamina ne ejus quidem veftigium fenfil'à
»> indagare valuerint. Intér micas prifmata pojftded hexan'gula a
» lamellis parallelis compofita, quarum fila elementariâ peculiari
» modo furit difpofita f ib id . fig. 1 4 ) . Gemma, granati, fchoerli,
ii ceetèraqïïe tirrena indolis corpora fcepè figurata inveniunm,
» qùartivis atialyfis niftil extricare poffit falini. Idem valet de auto,
»» argentò , aliifque metallis nativis, nec non de auro, argenta,
nplumbo, fianno, vifmu'to l i lineò hydrargyro unitis (V o y e z ce
>Vqüe j ’èti ai dit dans la première p a r tie ,§. X X IV ) , quippe
»,reguiaresliprodiyerfâdofi varias in d u u n tfo rm a s ,Q u om o l
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Mais la forme criftalline d’une fubilance pier-
reufe ou métallique, n’eft point l’effet d’un principe
étranger qui s’y feroit introduit. Cette formé
elî déterminée par la nature même des principes
conftituans de la fubilance pierreufe ou métallique.
Cette fubilance n’étant point un être fîmple, ré*
fuite néceffairement de l’intime combinaifon dé
certains principes élémentaires , tenus en diffolu-
tion dans un fluide quelconque ; dès-lors cette
fubilance ell un SEL % & comme telle, douée d’une
figure polyèdre déterminée, régulière ou confufe,
félon que les circonllanceS' auront fâvorifé ou
dérangé le rapprochement des molécules entre
elles (13). Cette fubilance fera foluble dans urt
vfaünum, mltis denuiandum reagètitìbas in amalgamate aurìgra*
» ves utrìufque metalli mokculas in fitum fymmetricurii cogéré vati
lebit? quale faiinum antimonii regalumfacitfteUatum ? quale adelt
nin mic<£ lamellis hexagonis f Hæc illis fufficiunt, qui difiinStis
»1 experimentis fuam cognitionem fuperftruere cupiunt, hypothefibus
» autem indulgentes ne quidem lucalentijfimorum centuriâ conviticuntur.
it De forti), cryft. p. 23 & 24.
(13) Le régne minéral n’offre peut-être pas une feule matière
qui, dans certaines circonftances, ne prenne de foi-même
une forme déterminée.. . . . On ne connoît ni la figure propre
des parties compofantes de ces corps , ni la force qui les meut
& qui les arrange ; mais leur tendance à prendre une forme déterminée
eli inconteiïable, puisqu'elle fe manifefte par le fait.
Cette tendance peut être arrêtée ou feulement modifiée par l’ae-
tion d’une caufe perturbatrice; & dans le premier cas, elle ne
produit aucunë formé régulière ; dans le 'fé con d , elfe produit
U£le forme régulière, mais qui s’ éloigne d’autant plus de Ì4
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