
55o S p a t h c a l c a i r e .
J’ai cette dernière modification en crillaux très-
engagés , d’un blanc mat, des mines du Hartz (72),
dont les pyramides trièdres à plans pentagones
liffes ont leurs arêtes tronquées de part & d’autre
en bifeau, & même furtronquées au fommet par
trois petits pentagones linéaires également en bifeau
(J>1. IV, fig. 64). Ces pyramides à facettes planes
& curvilignes font fuivies d’un prifme hexaèdre,
dont les côtés, alternativement larges & étroits, ne
font apparens que vers leur rencontre avec la pyramide
qui les termine ; le relie ell tellement engagé
dans la roche calcaire, ou mafqué par les autres
crillaux du même groupe, qu’il n’ell point aifé de
déterminer la figure entière de ces crillaux, qui
me conduifent à parler des variétés de fpath, dont
la forme ell tout-à-fait indéterminée.
£ 5 3 C r i s t a l l i s a t i o n i n d é t e r m i n é e .
Variété 3/. Il arrive fouvent que deux ou plu-
fieurs parallélipipèdes rhomboïdaux fe joignent
bout à bout, ou plutôt fe pénètrent, de manière
qu’il en réfulte un feul crillal, dont les extrémités
finiffent en pyramide triangulaire aiguë ; mais la
figuré des plans de cette pyramide relie indéter-
(72) Un groupe peu commun de fpath calcaire rhomboïdal,
à bords tronqués de part & d’autre en bifeau, du Hartz. Forjî.
Cotai. 1780, n° 120.
minée dans la partie qui fe prolonge vers les angles
obtus du parallélipipède rhomboïdal ; on y remarque
feulement des efpèces d’hexagones, dont les
deux longs côtés fe courbent infenfiblement eh fe
confondant avec ceux qui forment les angles aigus
de ces hexagones (73). Par cette inflexion, les
plans légèrement convexes de ces crillaux, prennent
une figure qui approche plus ou moins de
celle d'une ellipfe, ou plutôt de l’efpace laiffé par
l’interfeâion de deux arcs égaux d’un même cercle.
Ces plans que j’appellerai elliptiques, quoiqu’ils
finiffent en pointe de part 8c d’autre, font pour
l’ordinaire bordés d’un bifeau qui en fuit le contour
avec plus ou moins de régularité. Ce bifeau
devient d’autant plus large , que la face qu’il entoure
devient plus étroite, 8t il s’accroît quelquefois
au point que ces faces difparoiffent, & qu’il
ne relie plus que les bifeaux curvilignes ; d’où ré»
fuite une efpèce de prifme hexaèdre , qui de pari
(73) C’ eft à cette variété de fpath indéterminée, qu’ il faut
rapporter fes deux fragmens de criftaux , dont M . de Born a
donné fa figure, & qu’ii caraâérife ainfî : Spathum ctyflallijatum
pyramidatum trigonum, bafi hexaedrâ, è Kapnik Tranfi/vanite. L î-
toph. Bom. I , p. 5 , tab. I , fig. 2. Spathum calcarium cryftalli-
fatum album pdlucidum , ctyjlallis aggregatis , prifmate hexaeira
planis tribus anguftioribus, tribus latioribus, apice triquetra, è Saska.
l ’oid. p. 7 , tab. I I , fig. i . M . Weigei en a fait deux variétés de
fa 8e efpèce de fpath, p. 134 de la traduction allemande de mon
EJfai de Cristallographie*
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