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évaporation longue, des crijlaux aiguilles., dont la
faveur eft chaude & piquante , & qui attirent très-
promptement l’humidité de l’air. M. Pelletier a obtenu
cefel en fegmens de prifmes rhomboïdaux,
fouvent fort alongés ( Pl. I I I >fig. y l ).
4°. Avec les fub(lances calcaires , le même acide
forme un fel acéteux à bafe calcaire * ou plutôt de
terre abforbante, puifqu’il ne fe combine avec cette
terré, qu’en dégageant l’acide méphitique qui la
conftituoit terre calcaire. Ce fel eft fufceptible de
criftallifation, & préfente au microfcope, tantôt les
modifications de l’o&aèdre reâangulaire (85), &
tantôt celles de l’oâaèdre rhomboïdal (86). Souvent
ces criftauxfe ramifient & fe préfentent(87)à
(85) Cryflalli parvi in pyramidem acuati quorum bafis quadratum.
Leeuwenh. J r c . nat. tom. I , p. S-Cappell. Prodr. cryftall. p. 2 4 ,
tab. II Î, fig. 20. (G 5eft une des pyramides de I’ oflaèdre reâangulaire
entière ou tronquée au fomtnet. ) Vel paraltelogrammum.
Leeuwenh. ibid. CappeiJ. ibid. fig. 21. ( C ’ eft une des pyramides
de l’oétaèdre reétangle cunéiforme entière ou tronquée au fom-
jn e t .) M . Pelletier me l’ a Fait voir en lames d’ un pouce de
diamètre & au defious, fur une ligne d’ épaifieur, dont la forme
préfentoit des fegmens de prifmes rhomboïdaux (P / . I I I * fig. 71
& 72 ) .
(86) Cryflalli parvi in pyramidem acuati quoruml bafis rhom-
lus in acetovini cui lapides cancrorum injeSti. ( Leeuwenh. ibid.
Gappell. ibid. tab. I I I , fig. 2 2 ) . C’ eft une des pyramides de
l ’oûaèdre rhomboïdal.
(8 7) Ledermullers a repréfenté ( Amufem. microfcop.vol.lt
p l. 3 5 ) un groupe de çriftaux de fel de co ra il, vus au mierof-
e o p e , & qui imite allez parfaitement une fleur du genre de#
^mi-floflaileulès.
D E L ’ A C I D E D U V ï N A I G R E , §. I X . 2 Î 7
l’oeil nu fous la forme de végétations très-élégantes
& très-déliées. On a défigné cè fel fous les noms de
fe l de craie, d'yeux d'écreviffe, de corail, &c. (88).
Ce fel n’eft point déliquefeent ; il eft très-peu folu-
ble dans l ’efprit de vin.
5 . Le Vinaigre faturé de magnifie , forme, fui-
vantM.Bergman(89), un felaeéteux de magnéfîe,
tres-foluble dans 1 eau ; de quelque manière qû’on
conduife l’évaporation, la liqueur ne fournit point
de criftaux » mais il refte à la fin une maffe vifqueufe
déliquefeente , qui laiffe aller fon acide à la diftïlla-
tion. L’efprit de vin fe mêle parfaitement à cette
liqueur.
. L ’acide du vinaigre a plüs ou moins d’aâion fur
¿es fubftances métalliques (90). Par exemple, l’or
l’argent & le mercure ne peuvent y être diffous, à
moins qu’on n’ait recours à quelques intermèdes ,
ainfi que Margraffl’a indiqué (91) : mais ce même
(88) Ces n oms, comme l ’obferve très-bien M.Maequer. né
font point exaéls, à moins qu’on ne leur joigne J’épithète de
f e l acéteux de corail. &c. Car on peut combiner ces matières
terreufes avec tout autre acide que celui du vinaigre - & alors
on aura d’autres fels de corail, de perles, &c. très-différens des
premiers. Dictionnaire de Chimie.
(89) Diflertation fur la magnéfîe - vo l. I de fes Opu feules..
p. 416. "
(90) Sur la combinaifon du vinaigre avec les métaux, voyez
la belle thèfe de M. Weftendorff, De optimâ acetum concentra-«
tum parandi methodb. Gottingæ, 1772. Herm.
(9») Dans le Mémoire qui a pour titre ; Manière aiféëde dïfi-
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