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donne des cnjiaux prifmatiques d’un jaune verdâtre
, qui fe diffolvent très-bien dans l’eau, à la
faveur d’un excès d’acide, & qui cependant tombent
en efflorefcence à la chaleur. La chaüx de fer
fe diffout de même dans cet acide; mais cette dif-
folution étant mife en digeftion, ne donne, comme
la précédente, qu’une pouffére jaune prefque info-
luble dans l’eau. M. Sage obferve que ce précipité
jaune du fer par l’acide du fucre, peut fournir une
très-belle couleur à la peinture (61).
15°. U étain noircit d’abord dans l’acide du fucre,
aidé de la chaleur : il fe couvre à la fin d’une
poudre blanche. Cette diffolution produit des vapeurs
élaftiques : elle a une faveur auftère, & fournit
des crijlaux prifmatiques. La chaux d’étai'n fè
diffout auffi très-bien dans cet acide. Toutes ces
diffolutions rougiffent le tournefol.
16°. Le régule de bifmuth eft un peu terni par
l’acide du fucre; mais il ne diffout ce demi-métal
que lorfqu’on le lui préfente en chaux. Il en réfulte
un fel blanc pulvérulent, très-peu foluble dans
(6 1 ) Une autre obfervation très-curieufe de M. Sage, c’ éft
que lefe r ,lo r fqu ’on le combine avec l ’ acide végétal, prend une
très-belle couleur jaune, comme on le voit ic i; que ce meme
fer forme, avec l ’acide animal, un très-beau bleu, comme le
' prouve le bleu de PruJJe;Sc qu’il forme enfin, avec l ’ acide igné,
un fort beau rouge, ainfî que le démontre l’ ocre martiale calcinée
qu’on vend fous le nom de rouge d’Angleterre. Ces feules
couleurs indiquent les différens degrés de pefanteur de ces acides.
l’eau
l’eau. Si l’on verfe de l’acide du fucre dans la diffolution
du nitre de bifmuth, on voit en moins
d’une heure fe former au fond de la liqueur de
petits polygones tranfparens, qui font de même
nature que le fel pulvérulent dont nous venons de
parler, & qui ne deviennent pas opaques dans l’eau
comme les criftaux de nitre de bifmuth.
170. Le régule de nickel, mis en digeftion dans
l’acide du fucre, fe couvre d’une croûte blanche
tirant au vert, & fe réfout à la fin entièrement en
une pouffére de même couleur ; en verfant de ce
même acide dans les diffolutions de nickel, par
les acides vitriolique, nitreux & marin , on obtient
le même fel par précipitation : il eft peu foluble
dans l’eau, de couleur jaune à peine mêlée de
vert; & les crïfiaux que M. Bergmanne décritpoint,
prennent la même nuance.
180. Le régule d’arfenic, mis en digeftion dans
l’acide du fucre, eft à peine attaqué ; mais l’arfenic
blanc s’y diffout facilement, même fans le fecours
de la chaleur : cette diffolution fournit par l’évaporation
, des crijlaux prifmatiques qui fe liquéfient à
un feu doux,enlaiffant échapper beaucoup d’acide,
& formant en même temps des végétations fort
agréables. Ils font folubles dans l’eau &dans l’efprit
de vin; ils rougiffent le tournefol ; ils fe fubliment
à une foible chaleur; enfin ils fe détruifent à un feu
plus fort.
Tome I. Part. /. Crift. falins, O